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Une étude de la CEA révèle une corrélation potentielle entre le commerce et la paix

22 octobre, 2022
ECA study reveals potential correlation between trade and peace

Tanger, le 22 octobre 2022 (CEA) - Une nouvelle étude de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) a clarifié les effets du commerce sur la paix et fait avancer les pays vers le développement durable, affirmant que l’intégration commerciale en Afrique pourrait également promouvoir les impératifs humanitaires et de sécuritaires.

L’étude, « Réaliser le triple lien et le commerce : Vers un nouvel agenda pour l’Afrique », qui a été présentée à un panel d’experts à Tanger, au Maroc, indique qu’une approche à triple lien impliquant la promotion de l’action humanitaire, du développement et de la paix en Afrique est plus réalisable lorsqu’il s’accompagne d’un commerce accru entre les pays africains.

Le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) de la CEA a commandé l’étude qui a été lancée le 22 octobre à Tanger, au Maroc, en prévision de la Conférence stratégique de l’Union africaine sur le plaidoyer du lien entre la paix, la sécurité et le développement, convoquée par la Commission de l’Union africaine conjointement avec la CEA et d’autres partenaires, qui se tiendra du 25 au 27 octobre 2022 à Tanger, au Maroc.

Le Conseiller principal de la Division de l’intégration régionale et du commerce (RITD) de la CEA, M. Adeyinka Adeyemi, a lancé la réunion en déclarant que l’étude partait du principe que le commerce favoriserait la paix et la prospérité, et que des relations mondiales stables faciliteraient à leur tour les flux des échanges.

« En tant qu’étape importante pour confirmer davantage le lien étroit entre le commerce et la paix, le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) a mené l’étude sur le triple lien et le commerce, dont nous présentons les conclusions et discutons avec les principales parties prenantes », a déclaré M. Adeyemi.

M. Adeyemi a également souligné que s’il s’attend à ce que la prochaine Conférence de l’Union africaine approuve pleinement les conclusions de l’étude pour l’action politique, il prévoit qu’elle éclairera également les discussions et les délibérations de ladite Conférence de l’UA.

Le dialogue stratégique a également comporté un discours liminaire du Directeur de la Division de la planification stratégique, du contrôle et des résultats (SPORD) de la CEA, M. Said Adejumobi, qui a déclaré que la paix n’est pas nécessairement l’absence de conflit.

« Par conséquent, les pays doivent gérer les conflits pour favoriser le développement et la croissance économiques », a déclaré M. Adejumobi, notant que les pays qui commercent ensemble n’entrent généralement pas en guerre.

Il a souligné le rôle de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en tant qu’ingrédient pour établir la paix et la sécurité sur le continent, de même que la paix est nécessaire pour stimuler le commerce.

Présentant les conclusions de l’étude, Mme Angela Strachan, Consultante en environnement des affaires, facilitation des échanges et climat d’investissement, a indiqué que l’objectif principal de l’étude était d’explorer la contribution du commerce dans les transitions de contextes fragiles, instables et d’urgence vers un développement durable dans le cadre du triple lien action humanitaire-développement-paix.

« L’étude adopte une approche alternative en utilisant le déplacement de personnes comme indicateur du Triple lien, étant donné que les déplacements humains massifs résultent souvent d’un mélange de conflits, de fragilité et de vulnérabilité, qui génèrent des urgences humanitaires qui nécessitent des interventions du Triple lien », a déclaré Mme Strachan.

« Les conclusions ont révélé que les conflits en Afrique se déroulent à travers une gamme de niveaux d’intégration globale, et les niveaux de fragilité se sont aggravés au cours des quatorze dernières années pour lesquelles des données sont disponibles », a-t-elle ajouté.

Selon Mme Strachan, l'étude formule plusieurs recommandations sur la manière dont les réformes commerciales peuvent soutenir au mieux le Triple lien en Afrique, en particulier dans le contexte de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA). Celles-ci comprennent la mise en place d'un mécanisme de suivi institutionnel pour la participation individuelle des États africains aux négociations extra-régionales ; établir des règles bien conçues en matière de commerce et d'investissement; envisager une inversion simultanée de la radicalisation des personnes et des groupes et des mécanismes de suivi des progrès ; et l'élaboration d'un programme de soutien ciblé aux pays les moins avancés (PMA) pour réduire la vulnérabilité globale et l'exposition aux conflits et aux catastrophes dans le contexte de la libéralisation des échanges.

M. Taye Simbine, Directeur général de l’Institut nigérian de recherche sociale et économique (NISER), Mme Therese Azeng, Maîtresse de conférences à l’Université de Yaoundé et M. Babafemi Badejo, Directeur général de l’Institut des études de sécurité, de développement et de la diplomatie (CLISDD) ont donné leur avis lors d’une table ronde interactive animée par M. Bunmi Makinwa, PDG, à AUNIQUEI Communication pour le leadership.

Un tour de table de réflexion sur les résultats de l’étude a également eu lieu afin de donner l’opportunité aux participants de faire part de leurs commentaires et d’enrichir davantage les paramètres de l’étude.

Le dialogue stratégique, organisé par le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) de la CEA, a vu la participation d’une quinzaine de représentants d’institutions universitaires et de recherche africaines, d’agences des Nations Unies, d’institutions financières, d’institutions universitaires et de recherche africaines et d’Organisations non gouvernementales.

 

Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
B.P. 3001
Addis-Abeba
Éthiopie
Tél : +251 11 551 5826
Email : eca-info@un.org

 

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