Vera Songwe est la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies et la 9ème Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la principale institution de leadership éclairé en Afrique dont l’objectif est de produire des connaissances et effectuer des recherches en matière de politiques à l'appui d’une diversification économique accélérée et d’une transformation structurelle. À la suite de sa nomination, elle est devenue la première femme à diriger l’institution en 60 ans d’existence de l’organisation et la plus haute fonctionnaire régionale des Nations Unies.
En tant que figure de proue sur les questions macroéconomiques et d’endettement, Songwe, se concentre sur les « idées pour une Afrique prospère » ; ses réformes organisationnelles ont mis en évidence des problèmes cruciaux de stabilité macroéconomique ; de financement du développement, de croissance et du secteur privé ; de pauvreté et d’inégalités ; de la transformation numérique et des données ; et du commerce et de la compétitivité. Avec un leadership déterminé sur le commerce, elle fait pression pour une nouvelle approche de la délibération du commerce, développer des cadres macroéconomiques pour la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et recentrer le discours sur la dette et la viabilité budgétaire. En tant que Secrétaire exécutive, Songwe a créé pour la première fois une plate-forme du secteur privé à la CEA avec un fort accent sur le changement climatique, l’énergie, l’environnement des affaires et l’amélioration du financement durable des ODD.
Songwe a redynamisé la CEA pour produire des résultats significatifs qui ont conduit à des politiques révolutionnaires pour le programme de développement de l’Afrique. Elle a défendu la ratification par l’Afrique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA)ainsi que l’idée d’avoir une meilleure compétitivité en Afrique. Elle a lancé le Centre numérique d’excellence, une source à la demande de conseils techniques pour les pays sur leur identité numérique et leur économie numérique, et a créé le Fonds à l’appui au leadership de la femme africaine (AWLF), un fonds d’impact développé qui vise à accélérer la croissance des fonds gérés par des femmes en Afrique. Songwe s’est concentré sur le renforcement d’anciens partenariats et la construction de nouveaux. Elle a établi de solides relations avec la Commission de l’Union africaine et renforcé les alliances avec les institutions financières internationales, notamment la Banque mondiale et le Fonds monétaire international.
Elle est reconnue pour sa longue expérience à fournir des conseils de politique en matière de développement et sa vaste expérience à produire des résultats en matière de développement pour l’Afrique. En mars 2020 elle a été désignée l’une des « 50 femmes les plus puissantes en Afrique » par Forbes, a été nommée l’une des « 100 Africains les plus influents » par Jeune Afrique en 2019. En 2017, elle a également été classée parmi les « 100 Africains les plus influents » par New African Magazine et l’une des « 20 jeunes femmes puissantes en Afrique ». En 2018, elle a été choisie par l’Institut Choiseul pour la politique internationale et la géoéconomie (France) comme l’un de ses « Leaders africains de demain » et a été classée dans le « Top 10 des femmes chefs d'entreprise en Afrique » par l’African Business Review en 2014. En 2015, elle a été classée parmi les « 25 Africains à suivre » par le Financial Times.
Avant de rejoindre la CEA, Songwe était Directrice régionale de la Société financière internationale, couvrant l’Afrique de l’Ouest et centrale. Auparavant, elle a occupé plusieurs postes à la Banque mondiale, notamment en tant que Directrice de pays pour le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal, et Conseillère du Directeur général pour l’Afrique, l’Europe et l’Asie centrale et du Sud. Avant de rejoindre la Banque mondiale, elle était Chercheuse invitée à la Banque de réserve fédérale du Minnesota et à l’Université de Californie du Sud.
Songwe est Chercheuse principale non résidente à l’Institution Brookings. Elle est également Membre de l’équipe de réforme institutionnelle de l’Union africaine sous la direction du Président du Rwanda, Paul Kagame, et Membre du conseil d’administration du Réseau africain de leadership et de la Fondation Mo Ibrahim. En tant qu’observatrice officielle de la Commission Pathways for Prosperity sur la technologie et le développement inclusif, coprésidée par Melinda Gates, Strive Masiyiwa et Sri Mulyani Indrawati, elle œuvre à mettre en évidence comment de nouvelles vagues de technologies peuvent fonctionner au profit des plus pauvres dans le monde. Elle a écrit de nombreux articles sur le développement et les questions économiques, notamment sur la dette, le développement des infrastructures, les questions fiscales et de gouvernance. Elle a publié de nombreux articles et contribue au débat sur le développement sur un large éventail de plateformes, notamment le Financial Times.
Elle est titulaire d’un Doctorat en économie mathématique du Centre de recherche opérationnelle et d’économétrie, d'une Maîtrise en droit et économie et d’un Diplôme d’études approfondies en sciences économiques et politiques de l’Université catholique de Louvain en Belgique. Elle détient également une Licence en sciences économiques et politiques de l’Université du Michigan. Elle était également étudiante à l’école Notre Dame de Lourdes, à Bamenda, au Cameroun.