La Division de la Macroéconomie et de la Gouvernance de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) organisera une Réunion du Groupe d’Experts pour examiner le Rapport sur la Gouvernance Economique en Afrique, intitulé « Architecture institutionnelle pour la gestion des flux financiers illicites en provenance d'Afrique ». Le présent rapport s’appuie sur les travaux antérieurs de la CEA sur les Flux Financiers Illicites (FFI), notamment la cinquième édition du Rapport sur la Gouvernance en Afrique ainsi que le rapport du Groupe de Haut Niveau sur les flux financiers illicites.
L’objectif principal de la réunion est d’examiner le contenu du rapport préliminaire en vue de renforcer la profondeur des analyses et de formuler des recommandations de politiques concrètes aux États membres et aux acteurs concernés dans leurs efforts de lutter contre les FFI.
Le cadre conceptuel du rapport souligne la pertinence de la mobilisation des ressources nationales en tant que stratégie de financement de base pour parvenir au développement durable et à la transformation structurelle. Particulièrement pour l’Afrique, les recettes fiscales constituent une source prévisible et durable de financement du développement et sont vitales pour la réalisation du Programme 2063 de l’Union africaine et du Programme de développement durable 2030. Cependant, comme l'a déjà montré plusieurs études de la CEA, le phénomène des flux financiers illicites a fortement entravé la mobilisation des recettes intérieures et les institutions ont une incidence directe sur les efforts de mobilisation des revenus dans ces pays. L’absence d’un cadre institutionnel et réglementaire cohérent et coordonné pour s’attaquer aux flux financiers illicites aux niveaux tant national que régional constitue un défi majeur. La présente édition du rapport documente les résultats d’une enquête systématique et approfondie sur les problèmes inhérents à l'architecture institutionnelle existante pour lutter contre les FFI. Le rapport tente de proposer des solutions pratiques aux problèmes rencontrés par ces institutions en particulier, les institutions de lutte contre les pratiques de fausses facturations commerciales, l'évasion et la fraude fiscales, le blanchiment d'argent et la corruption.
Les travaux réuniront des experts des gouvernements africains et des institutions régionales ainsi que des collègues de la CEA.