Les traumatismes dus aux accidents de la circulation constituent un problème de santé publique persistant, de plus en plus grave, partout en Afrique. Entre 2000 et 2019, le nombre de décès causés par ces accidents n’a cessé d’augmenter, alors que celui des décès liés à d’autres causes majeures, telles que le paludisme et le VIH/sida, a diminué.
Malgré d’importantes initiatives lancées aux niveaux continental, sous-régional, national et municipal, la situation générale s’aggrave. D’où la nécessité d’une action concertée pour amortir, enrayer et inverser la crise provoquée par les traumatismes dus aux accidents de la circulation qui frappe une Afrique de plus en plus mobile et prospère.
Pour la seule année 2016, le coût socioéconomique des accidents de la route sur le continent a été estimé à 162 milliards de dollars, soit l’équivalent d’un dixième du produit intérieur brut (PIB) de toute l’Afrique subsaharienne ou du PIB combiné du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana, de la Guinée, du Libéria, du Mali, de la Sierra Leone et du Togo.
L’inclusion de la sécurité routière dans les cibles des objectifs de développement durable no 3 (bonne santé et bien-être) et no 11 (villes et communautés durables) est bénéfique, mais encore faut-il que les États en fassent une priorité, et ce dans les processus de planification. La CEA collabore avec ONU-Habitat pour mettre au point une plateforme politique permettant d’intégrer la sécurité routière dans les plans nationaux de développement.