Le conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine est un facteur qui contribue à affaiblir les perspectives de croissance des économies africaines. Il a débuté quand l’Afrique subissait déjà les effets néfastes de la pandémie de la maladie à coronavirus (COVID-19), des chocs climatiques et des risques accrus en matière de sécurité dans certains pays. La croissance économique, qui devait atteindre 3,6 % en 2022, a été revue à la baisse de 0,4 point de pourcentage par rapport aux projections de décembre 2021, conformément à l’évaluation préliminaire que la Commission économique pour l’Afrique (CEA) avait faite de l’incidence qu’allait avoir ce conflit sur les économies africaines. Les pays importateurs nets d’énergie et de denrées alimentaires seront les plus durement touchés par la flambée des prix internationaux résultant du conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine. Nombre d’entre eux subissent déjà les effets traumatisants de la pandémie et disposent d’une marge de manœuvre budgétaire fort réduite pour résister aux nouvelles pressions sur les dépenses qu’entraîne ce conflit. Les pays africains doivent se concentrer sur leurs domaines prioritaires et sur les domaines qui ont été le plus touchés par le conflit, tout en renforçant les investissements dans la santé, la sécurité alimentaire et l’énergie provenant de sources propres. La coopération mondiale pour atteindre ces objectifs est plus importante que jamais.