Allocution de M. António Pedro à la quarante-troisième session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine
Quarante-troisième session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine
Allocution de M. António Pedro
Secrétaire exécutif par intérim de la Commission économique pour l’Afrique (CEA)
Jeudi 13 juillet 2023
Nairobi (Kenya)
Excellence, M. Alfred Mutua, Ministre des affaires étrangères et de la diaspora de la République du Kenya,
Excellence, M. Dhoihir Dhoulkamal, Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale de l’Union des Comores,
Excellence, Mme Monique Nsanzabaganwa, Vice-Présidente de la Commission de l’Union africaine,
Excellence, M. Ahmed bin Abdulaziz Kattan, ancien Ministre d’État, Conseiller à la Cour du Royaume d’Arabie saoudite,
Excellences, distingués délégués, collègues,
Mesdames et Messieurs,
C’est pour un moi un honneur de me joindre à vous aujourd’hui, à l’occasion de la quarante-troisième session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine.
Il s’agit d’un événement important dans notre calendrier, car il nous offre à tous l’occasion de réfléchir, de réinitialiser, de recalibrer et de nous réengager à l’égard des objectifs de l’Agenda 2063 de l’Afrique.
Cela fait suite à un certain nombre d’événements importants, où l’Afrique s’est exprimée d’une voix forte et unifiée, à savoir la Conférence sur l’économie bleue et l’action climatique en Afrique : les États insulaires et côtiers à l’avant-garde, qui s’est tenue à Moroni, aux Comores, le Sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui s’est tenu à Paris, ainsi que le Caucus 2023 des gouverneurs des banques centrales des États africains membres de la Banque mondiale et du FMI, qui s’est tenu à Sal, à Cabo Verde.
Face aux revers et aux défis engendrés par les multiples crises mondiales, les Africains se sont unis pour trouver des solutions et innover, animés par la détermination de sauver des 2 vies et des moyens de subsistance.
Nous devons tirer parti de ce même esprit de solidarité, de ce sens de l’urgence et de la résilience pour saisir les opportunités qui s’offrent à nous afin de tenir les promesses de ce programme crucial.
L’Afrique a déjà commencé à montrer la voie vers un sens renouvelé de l’objectif commun, comme en témoignent les résultats du Sommet de l’Union africaine sur l’industrialisation et la diversification économique, qui s’est tenu en novembre 2022 à Niamey, au Niger, et qui a défini une voie claire pour accélérer la transformation structurelle de l’Afrique, avec la possibilité de contribuer à l’augmentation de la part des biens commercialisables dans les exportations totales, des emplois plus productifs et décents, de la valeur ajoutée, des volumes plus importants d’échanges intra-africains, une plus grande complémentarité des produits entre les économies africaines, et l’émergence de chaînes de valeur régionales fortes et bien interconnectées, rendant possible la délocalisation de proximité ou « nearshoring », voire la délocalisation de proximité en Afrique ou « Afri-shoring », et brisant la dépendance de l’Afrique envers l’exportation de matières premières.
La ZLECAf servira de catalyseur pour tous ces changements progressifs.