Addis-Abeba (Éthiopie), le16 mars 2023 – Dans le cadre de la réunion d’experts de la 55ème Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique qui se tient à Addis-Abeba, en Éthiopie, la Directrice de l’Institut africain de développement économique et de planification (IDEP), Karima Bounemra a présenté ce jeudi, le rapport d’activités de sa structure et a mis l’accent sur la nécessité de prendre en compte les risques dans les programmes de formation de l’IDEP.
Dans ce sens, l’IDEP a lancé une série d’activités de renforcement des capacités sur l’intégration de la gestion des risques dans la planification du développement. « Ces activités avait pour objectif de doter les décideurs des compétences et des outils dont ils ont besoin pour comprendre la nature interconnectée des risques dans un monde globalisé, d’effectuer des évaluations des risques afin de mettre en œuvre des mesures efficaces de gestion des risques », a expliqué Karima Bounemra
En 2022, un des domaines phares dans le programme de formation de l’IDEP comprenait d’ailleurs « la gestion des risques et la modélisation macroéconomique ».
L’instabilité résultant de la réponse mondiale à la pandémie de COVID-19, les changements climatiques et le conflit entre la Fédération de Russie et l’Ukraine ont gravement compromis le développement socioéconomique des États africains. Ces chocs ont concouru à porter l’attention sur l’urgence de tenir compte des risques dans la planification du développement.
« L’IDEP a continué à fournir des formations en ligne innovantes sur les thématiques de développement et de planification aux niveaux sectoriel, national et régional à moyen et long terme, afin de soutenir les efforts déployés par les États membres pour promouvoir la reprise socio-économique et renforcer leur résilience », a souligné Karima Bounemara.
L’Institut a aussi dispensé des formations sur d’autres thématiques telles que l’autonomisation des femmes & des jeunes, le changement climatique, les opportunités et les défis découlant de la mise en place de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), les mécanismes de financement innovants et la gouvernance des ressources naturelles.
En tant que Groupe de réflexion, 737 spécialistes ont participé à huit activités de recherche analytique pour renforcer leur capacité dans la formulation des politiques publiques.
L'IDEP, à travers 54 activités de formation, a renforcé les capacités de 3 053 fonctionnaires gouvernementaux et autres parties prenantes (dont 861 femmes) de 45 pays dans le développement et la planification ; l’intégration régionale ; le développement social et la gestion intégrée des ressources naturelles.
« Un accent particulier a été mis sur les besoins et les intérêts des femmes et des jeunes. L’IDEP a formé 1 438 fonctionnaires, jeunes experts et étudiants (415 femmes) sur la conception de politiques sensibles au genre et de stratégies résilientes pour l’ère post-pandémique », a ajouté la directrice.
L’IDEP a aussi formé 428 parlementaires et experts d’Organisations non gouvernementales sur la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) ainsi que 3 053 stagiaires de 45 États membres africains sur 54 cours.
De plus l’Institut a enregistré plus de 1 000 participants aux activités de recherche, ce qui a permis de renforcer le lien entre la recherche sur le développement et l’action politique et de fournir un cadre pour un débat ouvert et une pensée novatrice.
En consultation avec les États membres, l’IDEP, s’engage à renforcer la conception et l’exécution des programmes de formation et de recherche dans les domaines de la gestion des risques et de l’intégration des risques dans les processus de planification du développement. Grâce à ses activités, l’IDEP vise à améliorer les connaissances et les compétences pratiques des parties prenantes dans le domaine de l’analyse des risques, à étudier les incitations et les goulets d’étranglement liés à la prise en compte des risques, à évaluer les défis sociétaux, géopolitiques, environnementaux et technologiques, et garantir la prise en compte des risques de manière efficace dans les cadres de planification du développement.
« Pour assurer la prévisibilité des flux de fonds de l’Institut et répondre efficacement aux demandes d’assistance des États membres, l’IDEP plaidera pour une augmentation de la subvention des Nations Unies », a assuré la directrice de l’IDEP.
Sur la base de recommandation faite à la CEA par le Comité d’experts de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique en 2022, « l’IDEP établira des consultations régulières avec les missions permanentes des Etats membres pour mieux faire connaître les activités de l’Institut et toutes les implications financières qui en résultent », a-t-elle assuré.
L’institut, qui célèbre son soixantenaire cette année, continue de travailler pour la réalisation de l’Agenda commun de l’ONU, le renforcement de la résilience en Afrique et des capacités de planification pour atteindre le programme 2030 & l’Agenda 2063
Pour plus d’informations, veuillez contacter : Tahirou Gouro, Chargé de communication, CEA- BSR/AO Email : gouro2@un.org.