Addis-Abeba, le 16 juin 2022 (CEA) :Le rôle fondamental du secteur privé dans l’accélération de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) a été souligné aujourd’hui lors d’un évènement de haut niveau organisé conjointement par la Commission économique pour l’Afrique (CEA ) et le Bureau Konrad Adenauer Stiftung (KAS) Éthiopie/UA.
Dans son discours liminaire, M. Endalew Mekonnen, Ministre d’État éthiopien du commerce et de l’intégration régionale, citant l’exemple de l’Éthiopie, déclare que son pays tourne la page sur des décennies de dépendance à l’égard de l’État pour stimuler la croissance économique et libérer le potentiel du secteur privé.
« Les récentes réformes et incitations gouvernementales ont créé de nouvelles opportunités d’investissement et d’affaires pour revitaliser l’économie tout en élargissant le rôle du secteur privé et pour encourager le développement de ce dernier dans divers domaines, y compris les infrastructures », souligne M. Mekonnen.
« Nous croyons fermement que le renforcement de nos relations commerciales en Afrique par le biais de la ZLECAf est très essentiel, non seulement en raison du volume des échanges, mais aussi pour atteindre l’objectif du mouvement panafricain dans le cadre de la création d’une Afrique forte et unie », fait remarquer le ministre d’État.
Faisant écho à la même opinion, le Secrétaire exécutif adjoint de la CEA, M. Antonio Pedro, déclare à plus de 150 dirigeants d’entreprises, de gouvernements, de la société civile ainsi qu’à des responsables de l’ONU que le secteur privé est l’épine dorsale de la production et du commerce, donc au cœur du succès de la ZLECAf.
« Les stratégies nationales de mise en œuvre de la ZLECAf en cours d’élaboration par plusieurs pays avec l’appui de la CEA soulignent l’importance d’une mise en œuvre inclusive de cette dernière grâce à un meilleur engagement du secteur privé, y compris des Petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des femmes et des jeunes », ajoute M. Pedro.
Il a abordé également de l’Indice des entreprises des pays de la ZLECAf (ACBI), qui est le principal outil innovant pour recueillir l’opinion du secteur privé sur la mise en œuvre de l’Accord et fournit des informations utiles sur les défis commerciaux auxquels sont confrontées les femmes commerçantes et les petites entreprises.
Sur le thème « La ZLECAf et le secteur privé : Réaliser le plein potentiel de l’Afrique », la table ronde de haut niveau a été conçue en reconnaissance du rôle central que joue le secteur privé dans la promotion de l’intégration régionale, la coopération et la mise en œuvre réussie de la ZLECAf. Cette réunion a également été l’occasion d’évaluer les progrès des processus de la ZLECAf et ce qu’il y a lieu de faire au niveau du secteur privé afin d’exploiter pleinement la ZLECAf.
Le Représentant national de la Konrad-Adenauer-Stiftung pour l’Éthiopie/l’Union africaine, M. Benno Müchler, déclare : « En tant qu’humble observateur du parcours de l’Afrique vers un avenir prospère, je crois que la ZLECAf est la plus grande promesse pour les citoyens africains et ses générations à venir ».
M. Müchler poursuit en déclarant que le Gouvernement allemand souhaite renforcer les relations commerciales entre l’Afrique et le monde. Il explique qu'en tant que fondation allemande, il comprend très bien l’importance des Investissements directs étrangers, le potentiel économique de l’Afrique et les nombreuses opportunités qu’elle a à offrir.
« Et nous, en tant que fondation politique, savons aussi très bien… l’espoir que le commerce entre l’Afrique et le monde se développera beaucoup plus dans le cadre de la ZLECAf et certainement de manière à ce que plus de valeur ajoutée et de création d’emplois se produisent ici sur le continent », ajoute-t-il.
Lors de la première table ronde, animée par M. Melaku Desta, Coordonnateur du Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) de la CEA, les intervenants ont souligné la nécessité de faire davantage pour faire connaître les détails de la ZLECAf et la manière dont les entreprises peuvent y participer. Les participants ont également souligné la nécessité d’impliquer les jeunes entrepreneurs dans le processus de négociation des instruments de la ZLECAf afin de garantir la prise en compte de leurs intérêts. Cela nécessitera, selon les participants, un effort majeur de la part des membres pour traduire l’Accord en processus et procédures pratiques et aider les entreprises à les utiliser.
Animée par M. Benno Müchler de la KAS, la deuxième table ronde s’est concentrée sur l’avantage comparatif et les points de vue du secteur privé. Les panélistes ont discuté en profondeur des opportunités et des défis pour le secteur privé africain, y compris le secteur privé en Allemagne, dans le contexte de la ZLECAf. Les participants ont recommandé que les gouvernements, en collaboration avec le secteur privé, identifient et traitent les obstacles existants aux niveaux national et régional à la pleine mise en œuvre de la ZLECAf. En outre, la capacité du secteur privé devrait être renforcée pour lui permettre de s’acquitter des nouveaux mandats découlant de la ZLECAf.
La réunion était organisée par le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) de la CEA et le bureau Konrad Adenauer Stiftung (KAS) Éthiopie/UA. Elle a réuni plus de 200 participants, dont une soixantaine de participants en ligne.
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