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L’amélioration des statistiques est essentielle pour libérer le potentiel de développement de la migration, concluent des experts africains

22 juillet, 2022
Improved statistics key to unlocking the development potential of migration conclude African experts

Kampala, Ouganda, le 22 juillet 2022 (CEA) – L’urgence d’améliorer les données et les statistiques afin de saisir les avantages de la migration pour la prospérité et la résilience de l’Afrique a été soulignée lors d’une réunion de groupe d’experts sur les statistiques de la migration, convoquée par la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

Tenue à Kampala du 21 au 22 juillet 2022, la réunion a réuni des responsables gouvernementaux de plus de 18 pays africains, des représentants intersectoriels de Djibouti, d’Éthiopie, du Kenya, d’Afrique du Sud, du Soudan du Sud, d’Ouganda et du Zimbabwe, ainsi que des délégués de l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), de la Commission de l’Union africaine (CUA) et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).

La réunion a été éclairée par un document d’information produit par la CEA, intitulé « Vers un mécanisme coordonné pour la collecte et l’utilisation de données précises et désagrégées sur la migration pour des politiques factuelles en Afrique ». Le document analyse les modèles de migration, les progrès, les pratiques et les voies en Afrique pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière, impliquant toutes les parties prenantes.

Dans son allocution prononcée par M. Gideon Rutaremwa lors de la réunion, la Directrice par intérim de la Division du genre, de la lutte contre la pauvreté et de la politique sociale de la CEA, Mme Edlam Yemeru, a mentionné que la génération de données sur la migration faisait partie intégrante de l’exploitation de son potentiel pour le développement national. Elle a ajouté que la mobilité humaine est étroitement liée à l’ouverture du commerce régional en Afrique en tant que moyen d’accélérer la relance après de multiples crises, notamment la COVID-19 et l’insécurité alimentaire résultant de la guerre entre l’Ukraine et la Russie.

S’exprimant lors de la réunion, la Cheffe de mission de l’IGAD en République d’Ouganda, Mme Lucy Daxbacher, souligne la nécessité d’améliorer la coordination des structures existantes à tous les niveaux afin de consolider les efforts d’amélioration des statistiques sur la migration.

Prenant la parole au cours de la réunion, M. Brian Okengo du programme de migration de la CUA souligne que les données et les statistiques sur la migration de main-d’œuvre restent un pilier essentiel pour améliorer la gouvernance de la migration en Afrique ; ajoute la nécessité pour les États membres de produire des données précises, fiables et de haute qualité sur la migration de main-d’œuvre afin d’élaborer des politiques et des décisions fondées sur des données probantes pour la protection et le bien-être des travailleurs migrants.

S’appuyant sur les paroles de M. Okengo, le Chef de mission de l’OIM en Ouganda, M. Sanusi Savage, dans ses observations, prononcées par M. Richard Kavuma, souligne les défis rencontrés pour déterminer les données sur la migration dans les sous-régions de l’Afrique, y compris les différences pour déterminer les indicateurs, la couverture limitée de certaines zones géographiques dans les sources de données ainsi que les vulnérabilités des personnes en déplacement, qui restent cachées et sans adresse.

Étapes positives

Dans leurs présentations, les États membres ont souligné une série de mesures progressives, prises pour améliorer l’architecture des données sur la migration. Celles-ci allaient des entreprises nationales de données sur la migration ainsi que des mécanismes et des plans de coordination à l’amélioration de la disponibilité et de l’utilisation des données dans les pays respectifs. Les participants ont également souligné le besoin urgent pour les États membres d’adopter la technologie, y compris l’utilisation des mégadonnées, la collecte de données électroniques et les mesures biométriques de contrôle aux frontières.

La voie à suivre

Afin d’améliorer davantage les statistiques sur la migration, les experts appellent à l’élaboration de concepts et d’outils harmonisés pour collecter des données ; l’intégration de modules de migration standard dans toutes les entreprises de collecte de données existantes, y compris les mégadonnées ; l’utilisation renforcée des sources de données administratives ; l’utilisation accrue de la technologie numérique; et un plaidoyer plus fort en faveur des statistiques sur la migration. L’appui technique de la CEA aux États membres et à ses partenaires dans ces domaines a été apprécié et considéré comme vital.

 

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Éthiopie
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