Addis-Abeba, le 8 avril 2021, CEA - Le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC), une section de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), prépare la toute première Évaluation environnementale stratégique (SEA), de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pour guider comment les questions environnementales peuvent être intégrées de manière efficace dans l’Accord. La ZLECAf a été formée par 54 pays africains en 2019 pour stimuler le commerce intra-africain et créer le plus grand bloc commercial au monde depuis la formation de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Ladite Évaluation identifiera comment inclure les questions environnementales dans la mise en œuvre de la ZLECAf et dans les négociations dites de phase II sur l’investissement, la politique de la concurrence et les droits de propriété intellectuelle, et les négociations de phase III sur le commerce électronique qui doivent commencer prochainement. Les capacités institutionnelles nécessaires aux niveaux continental, régional et national pour faire face aux enjeux environnementaux seront déterminées dans le cadre de l’évaluation.
La réunion d’aujourd’hui a été organisée dans le but de présenter le rapport d’orientation de ladite Évaluation aux parties prenantes, et elle a été l’occasion d’entendre et de discuter de leurs commentaires en vue de s’accorder sur la portée et les domaines prioritaires clés du SEA.
Dans son discours d’ouverture, le Coordonnateur d’ATPC, David Luke, déclare que la ZLECAf offre au continent une opportunité de lutter contre le changement climatique. « Une adaptation bien encadrée au changement climatique offre une opportunité d’expansion du commerce dans le cadre de la ZLECAf à travers les chaînes de valeur régionales et mondiales », dit-il.
Mohamad Ali, Directeur du commerce des marchandises et de la concurrence au Secrétariat de la ZLECAf déclare : « Le développement durable est d’une importance primordiale pour l’Afrique et la ZLECAf peut jouer un rôle clé dans la réalisation de cet objectif, notamment en soutenant un changement dans les modèles de production loin de la dépendance vis-à-vis des industries extractives et des matières premières ».
Jean-Paul Adam, Directeur du changement climatique, de la technologie et de la gestion des ressources naturelles, de la CEA, affirme que les recherches de la CEA montrent que l’investissement dans les secteurs verts est meilleur pour la croissance que l’investissement dans les combustibles fossiles. « L’Évaluation environnementale stratégique permettra aux décideurs politiques de prendre des décisions éclairées sur la manière d’utiliser la ZLECAf comme un outil afin de stimuler les investissements dans les chaînes de valeur intra-africaines vertes », dit-il.
La Consultante principale de l’Évaluation environnementale stratégique, Hannah Ryder, déclare dans sa présentation : « Une évaluation environnementale de la ZLECAf est plus que jamais nécessaire puisque la COVID-19 a démontré la nécessité d’établir des chaînes d’approvisionnement régionales plus résilientes qui peuvent mieux gérer les effets du changement climatique ».
Les parties prenantes au forum comprenaient des représentants du gouvernement, des opérateurs du secteur privé, des Organisations de la société civile et des partenaires de développement, des représentants de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), la Commission de l’Union africaine (CUA), le Secrétariat de la ZLECAf, l’Alliance panafricaine pour la justice climatique et les Affaires internationales du Canada, qui soutiennent le processus de SEA et apportent leur expertise en matière de durabilité environnementale.
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