Accra, Ghana, le 4 mai 2023 (CEA) – Le Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Stephen Karingi, appelle les pays africains à hâter le processus de réforme de leur politique intérieure et de leur paysage institutionnel afin de stimuler le commerce intra-africain et accélérer la transformation économique à travers une mise en œuvre effective de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
Prenant la parole à l’ouverture de la troisième réunion du Comité directeur (SCM) du Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) à Accra, au Ghana, M. Karingi déclare mettant en valeur la ZLECAf, que l’Afrique réfléchit maintenant à ses prochaines étapes vers une union douanière et un marché commun. Grâce à la ZLECAf, ajoute-t-il, le continent n’est plus un spectateur impuissant alors que les pays développés poursuivent leurs propres intérêts stratégiques aux dépens de l’Afrique.
« La ZLECAf est désormais la plate-forme idéale pour que l’Afrique puisse poursuivre des politiques d’autonomie stratégique comme tout le monde le fait », indique M. Karingi aux participants, soulignant que celle-ci est un outil de développement qui peut aider l’Afrique à relever de nombreux défis tels que l’insécurité alimentaire, le chômage, la marginalisation et l’insécurité sanitaire.
« La ZLECAf peut aider l’Afrique à relever ses défis macroéconomiques, à lutter contre l’insécurité alimentaire, à surmonter la situation difficile de la croissance sans emploi et à servir d’outil pour un développement inclusif et durable. Tout cela est possible, mais seulement si nous mettons pleinement en œuvre ladite Zone et libérons pleinement son potentiel », affirme M. Karingi.
La clé du succès dans cette entreprise réside dans notre capacité à utiliser la ZLECAf comme plate-forme pour l’industrialisation de l’Afrique, ajoute M. Karingi. À cette fin, la CEA soutient plusieurs initiatives, notamment le développement de la chaîne de valeur des batteries électriques en République démocratique du Congo et en Zambie.
S’exprimant lors de la même réunion, le Coordinateur du Centre africain pour la politique commerciale, Melaku Desta, a souhaité la bienvenue aux membres du Comité, a remercié le Gouvernement du Canada pour son soutien de longue date au Centre depuis près de 20 ans maintenant, et a exprimé sa reconnaissance au secrétariat de la ZLECAf, à la Commission de l’Union africaine, aux Communautés économiques régionales (CER), aux représentants du secteur privé africain et de la société civile, et aux autres membres du Comité pour leur engagement et leurs conseils aux travaux du Centre. M. Desta décrit le Comité directeur comme le principal mécanisme de gouvernance d’ATPC qui assure la surveillance et l’appui pour son orientation générale et ses priorités stratégiques.
Pour sa part, Mme Marjorie Cheron, Coprésidente du Comité directeur et Représentante du Département des affaires internationales du Canada, décrit la ZLECAf comme « un grand changement qui promet de créer un environnement commercial stable avec des règles communes qui conduiront à l’établissement d’un marché unique de taille significative ».
Mme Chéron informe le Comité que le Canada travaille sur une stratégie de coopération économique avec l’Afrique qui définira la vision de l’avenir du partenariat économique afin d’établir un cadre de commerce et d’investissement solide, durable et collaboratif pour la croissance économique inclusive de l’Afrique.
Mme Chéron annonce également que, dans les prochaines semaines, le Canada accueillera la Commission de l’Union africaine pour s’engager dans le premier dialogue sur la politique commerciale avec le Canada qui portera sur les questions de politique commerciale et d’investissement.
Au cours de la même réunion, la Directrice des affaires institutionnelles et de la coordination des programmes au secrétariat de la ZLECAf, Prudence Sebahizi, qui représente le Secrétaire général du secrétariat de la ZLECAf, S.E. Wamkele Mene, également Président du Comité directeur d’ATPC, salue le rôle du Centre en tant que groupe de réflexion africain sur la politique commerciale et les questions connexes qui fournit une voix autochtone sur certaines des questions de politique commerciale régionale, continentale et mondiale les plus urgentes qui déterminent l’avenir de l’Afrique dans le monde.
M. Sebahizi ajoute qu’ACPC peut aider le continent à interroger les différents rapports publiés par un certain nombre d’institutions à l’échelle mondiale, à développer une méthodologie harmonisée pour évaluer l’impact probable de la ZLECAf sur le commerce intra-africain, le PIB continental, le bien-être des citoyens, l’industrialisation, les paramètres similaires.
M. Sebahizi a présenté une liste de questions qui devraient encore guider tout le travail de ATPC, y compris une recherche continue d’une explication quant à la raison pour laquelle l’Afrique, malgré sa dotation en ressources naturelles et humaines abondantes, reste loin derrière toutes les autres régions du monde, ce que la ZLECAf peut contribuer à changer cette réalité, et ce qui peut être fait pour maximiser les retombées positives de la ZLECAf et accélérer la transformation de l’Afrique.
À sa conclusion, le Comité de directeur a salué la pertinence, la qualité et le volume de travail accompli par ATPC, a approuvé son rapport narratif et financier pour 2022 ainsi que le plan de travail et le budget pour 2023, et a félicité la CEA pour le rôle qu’elle continue de jouer pour promouvoir le développement social et économique de l’Afrique.
Publié par :
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