Yaoundé, 10 novembre 2021 (CEA) – À la suite de la session 2020 du Comité intergouvernemental des Hauts fonctionnaires et Experts (CIE) pour l’Afrique centrale portant sur le développement des capacités et des compétences pour la diversification économique dans le contexte de Décennie de la diversification économique en Afrique centrale, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) organise une série de débats en prélude à la prochaine session du CIE relative aux changements profonds à opérer afin de parvenir à la diversification économique.
Le Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale mise sur un tout nouveau mouvement de dirigeants et de champions du secteur public et du secteur privé, de femmes, de jeunes entrepreneurs, d’universitaires, ainsi que de personnalités des médias et de la société civile pour travailler en synergie dans l’optique d’enclencher et de pérenniser ces changements qui sous-tendent la diversification économique.
C’est dans cette perspective que la 37ème session du CIE pour l’Afrique centrale prévue à Brazzaville, en République du Congo, du 6 au 10 décembre 2021, porte sur le thème : « Promouvoir la gouvernance et le changement transformationnel en vue de la diversification économique en Afrique centrale. »
L’objectif général de la 37ème session du Comité intergouvernemental des Hauts fonctionnaires et Experts pour l’Afrique centrale est de procéder à un examen approfondi de l’état de la gouvernance et du changement transformationnel en Afrique centrale, à l’identification des lacunes, et de proposer, à l’intention des gouvernements et organismes sous-régionaux, des solutions pratiques permettant de renforcer la compréhension et la pratique des concepts transversaux afin d’accélérer la diversification économique en Afrique centrale.
Au rang des intervenants figureront des ministres/hauts fonctionnaires et des conseillers politiques auprès des gouvernements de l’Afrique centrale, des experts dans les domaines de la gouvernance et de la transformation, des économistes et autres personnalité du milieu universitaire, des représentants des communautés économiques régionales de l’Afrique centrale (les commissions de la CEMAC et de la CEEAC et leurs organes statutaires correspondants), des représentants des agences du Système des Nations Unies et autres institutions de développement (BAD, Banque mondiale, Afreximbank, Société financière africaine) dans la sous-région, des acteurs du secteur privé, des responsables des média et de la société civile.
Questions clés à aborder
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Certes, la quête par l’Afrique centrale de la diversification économique serait un effort vain en l’absence d’un changement transformationnel de la société. Cependant, la gouvernance transformationnelle est un chaînon manquant dans la quête du changement transformationnel qui peut stimuler le développement durable et la diversification économique dans la sous-région. Comment se manifeste-t-elle ?
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La gouvernance est un pilier essentiel qui permet à des leaders transformationnels de prêcher par l’exemple et de susciter dans la population le changement transformationnel nécessaire pour enclencher la diversification économique. Cependant, comment peut-on démystifier une telle gouvernance pour montrer qu’il s’agit d’un principe collectif, qu’il n’est pas question de dénoncer et de condamner, mais de contextualiser et de se débarrasser des procédures administratives, et qu’il est possible de suivre les exemples des homologues des pays du Sud en développement.
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La fourniture inadéquate et peu soucieuse des services publics et privés entrave les efforts de diversification économique en Afrique centrale. En effet, seuls de profonds changements en matière de gouvernance peuvent conduire à une fourniture efficace des services publics et privés. Comment pouvons-nous rompre avec le statut quo ?
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La formation formelle en management et en administration publique est insuffisante pour créer les conditions sine qua non de la diversification économique en Afrique centrale. Il faut résolument investir dans la formation en gouvernance transformationnelle afin de produire le changement transformationnel qui concourt à la dynamique de diversification. Est-ce suffisant ?
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Les jeunes et les femmes jouent un rôle capital dans ce changement transformationnel requis pour propulser l’Afrique centrale vers cette économie numérique, des connaissances et de l’information, en particulier face aux opportunités qu’offre la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). Les pratiques traditionnelles, qui constituent des obstacles aux contributions des jeunes et des femmes à la diversification économique en Afrique centrale, doivent être abrogées grâce à la renaissance de la gouvernance. Comment pouvons-nous y parvenir ; et que faut-il faire de plus?
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Pour que la diversification économique devienne une réalité, il faut que les gouvernements soient assistés dans la recherche de solutions permettant d’opérer les changements transformationnels. Le secteur privé, la société civile, les autorités communautaires et traditionnelles, les médias, les universitaires, les capitaines d’industrie, les influenceurs de la diaspora et d’autres personnes doivent s’embarquer dans la mouvance de dialogue qui participe à la production de changements transformationnels irréversibles. Quelle est la bonne formule ?
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La pandémie de la COVID-19 a considérablement mis à nu les faiblesses des économies de l’Afrique centrale, notamment leur faible niveau de transformation structurelle et de diversification économique. Rien ne sera plus comme avant. La sous-région doit connaître une meilleure reprise après la pandémie. Comme l’indique le Rapport sur le commerce et le développement 2020 de la CNUCED, une meilleure reprise requiert que l’on considère la COVID-19 non seulement comme une crise à maitriser, mais comme l’occasion de repérer et surmonter les obstacles structurels à un avenir plus prospère, plus équitable et plus résilient. En conséquence, la gouvernance transformationnelle et le changement transformationnel vont déboucher sur une révolution en Afrique centrale dans la perspective d’une meilleure reprise en vue d’une plus grande diversification et résilience économiques.
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Renseignements aux Media
Abel Akara Ticha – Responsable de Communication
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique
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