Kinshasa – Douala - Yaoundé, 22 novembre 2023 (CEA) – Pour asseoir la diversification économique et la transformation structurelle en Afrique Centrale, la CEA convie les responsables d’Universités et d’académie de formation, les chercheurs et les étudiants à accentuer le développement des compétences techniques adéquates à l’industrialisation, la recherche/développement pour la diversification économique, la souveraineté énergétique et alimentaire et la ZLECAf.
La décennie de la diversification économique en Afrique Centrale sur la période 2021-2030 postule la promotion des idées novatrices et la transformation de celles-ci en actions pour la transformation structurelle des économies de la sous-région.
Durant une semaine, du 15 au 22 novembre 2023, le Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique a été en immersion dans les Universités de la République Démocratique du Congo et du Cameroun pour partager les résultats de ses réflexions et engager les professionnels de la recherche et leurs apprenants à s’approprier les concepts et projets.
A l’Université Catholique du Congo, Campus de Mont Ngafula, à Kinshasa, République Démocratique, les étudiants de la Faculté d’Economie et de Développement ont manifesté leur passion pour l’initiative BEV visant la fabrication des précurseurs de batteries, batteries et véhicules électriques en RDC. Ils veulent contribuer à la recherche-développement dans ce projet que la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) accompagne. Les échanges ont eu lieu le 15 novembre 2023 au cours de la Conférence débat sur le thème « Initiative BEV : perspectives et opportunités pour la RDC ».
« Les échanges ont été très enrichissants et nous avons perçu l’intérêt des étudiants. Nous avons été très ravis du niveau d’information sur le projet BEV et de la capacité de compréhension de l’auditoire relativement aux effets attendus en termes de résolutions des défis de développement de la RDC. Plus intéressant, pour la CEA, les jeunes ont manifesté un vif intérêt pour la recherche-développement sur le projet mais aussi sur les thématiques liés au mandat du Bureau, de façon générale. Ce projet finalement dispose d’un énorme potentiel pour mobiliser le monde des affaires pour sa concrétisation mais aussi le monde de la recherche pour son approfondissement » Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA.
Dans la même semaine, la CEA et les Universités camerounaises (Yaoundé II, Douala, GPE), la CEA a discuté de l’accélération de la diversification économique et la promotion de la ZLECAf dans les curricula de formation et la recherche. Au terme du séminaire organisé à cet effet à Douala les 15-17 novembre, les experts chercheurs s’accordent à exercer leur pouvoir par une vulgarisation des réflexions universitaires sur la ZLECAf et la diversification économique à travers la diffusion des savoirs savants et les savoir-faire et la production des analyses d’aide à la décision.
Les chercheurs vont s’approprier et bâtir sur les projets et initiatives déclinés par la CEA dans le cadre de la théorie du changement en Afrique Centrale.
Adama Ekberg Coulibaly, Economiste, Chef de section des initiatives sous-régionales au Bureau Sous-régional pour l’Afrique centrale « le PDIDE-AC propose à la sous-région 16 chaines de valeurs industrielles à fort potentiel d’intégration, d’expansion et d’innovation. Il faut Agir ensemble pour passer à l’action afin de concrétiser les plans de transformation structurelle ».
A l’Institut des Relations Internationales du Cameroun (IRIC) de l’Université de Yaoundé 2, prenant part à la deuxième conférence internationale le 21 novembre 2023 sur le thème « Sécurité énergétique et alimentaire et résilience économique des pays de l’Afrique Centrale », la position de la CEA a porté sur l’activation de la politique agricole commune. Cet instrument, que la CEA a accompagné, offre la capacité d’opérer des réformes stratégiques qui transforment la sous-région en une base de défense manufacturière de classe mondiale pour la transformation sur place des produits agricoles.
Pour Adama Ekberg Coulibaly, économiste et chef de section des initiatives sous-régionales, panéliste à la session 1 de la conférence : « la question de la sécurité alimentaire ne peut pas être résorbée par un seul pays, au regard des défis communs, de la taille du marché mais également des atouts et spécifications, il faut penser la sous-région comme une seule unité de production et de transformation agricole ».
D’où l’appel de Jean Luc Mastaki Namegabe « La CEA plaide en faveur d'une approche multipartite, qui associe les gouvernements, les organisations non gouvernementales et le secteur privé pour renforcer la sécurité énergétique et alimentaire ainsi que la résilience économique. La diplomatie et le monde universitaire y ont un rôle prépondérant ».
Le 22 novembre 2023 à l’Université Catholique de l’Afrique Centrale (UCAC), campus d’Ekounou à Yaoundé, la CEA a participé au premier forum international sur l’employabilité. Au cour des échanges, Jean Luc Mastaki Namegabe a densifié le message sur la nécessité d’intensifier la formation et l’orientation des jeunes vers les formations STEM (Science Technologie Ingénierie et Mathématique). Ces compétences sont celles qui vont contribuer grandement à l’industrialisation durable et inclusive de la sous-région qui importe des métiers et exportes des emplois. En effet, 40% des diplômés sont issus des facultés de sciences sociales tandis le système de formation universitaire de l’Afrique Centrale ne fournit que 6% des ingénieurs qui y sont formés.
Prolongeant la même préoccupation, le message de la CEA s’est appesanti également sur la nécessité de faire correspondre les offres de formation aux besoins des entreprises. « 20% d’entrepreneurs soulignent l’inadéquation entre les compétences recherchées par les entreprises et les profils des demandeurs d’emplois. Le Directeur du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA a invité les responsables académiques à adopter le modèle anglo-saxon qui vise à « faire participer les entreprises aux conseils d’administration des académies de formation supérieure afin que les curricula soient identiques aux déploiements des entreprises ». En outre, les étudiants devraient explorer les métiers modernes dont le verdissement ou greening et la technologie.
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