Dakar (Sénégal), le 14 mai 2022 - La Commission économique pour l’Afrique (CEA), à travers ses Bureaux sous-régionaux pour l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest et l’Institut de développement économique et de planification (IDEP), en collaboration avec le Gouvernement du Sénégal, ont discuté ce samedi sur le thème, « Financement innovant des petites et moyennes entreprises pour une relance résiliente en Afrique, selon une perspective genre et jeunesse ».
Cette table ronde, qui s’est tenue en marge de la cinquante-quatrième session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique, visait à mettre en évidence des solutions innovantes pour une relance résiliente et des mécanismes pour un meilleur accès au financement tout en promouvant le genre et l’inclusion des jeunes.
Dans son discours, la Directrice de l’IDEP, Karima Bounemra Ben Soltane déclare « Comme nous le savons tous, les Micro, petites et moyennes entreprises (MPME) jouent un rôle crucial dans la transformation économique. Elles sont un moteur essentiel de la croissance de l’économie africaine, elles sont la colonne vertébrale de la croissance, elles créent des emplois - notamment chez les jeunes - et sont le fer de lance de l’innovation ».
« L’accent doit être mis en premier lieu sur des mécanismes innovants pour accroître l’offre de financement au secteur qui sont appropriés, abordables et accessibles tout au long du cycle de vie des activités des MPME », ajoute-t-elle.
Quant à la Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, Ngone Diop, elle a fait une présentation de la plate-forme ouest-africaine de mise en relation des entreprises lancée en septembre 2021 par son Bureau et dédiée aux femmes et jeunes entrepreneurs pour faire de la Zone de libre-échange continentale africaine une réalité et accélérer le développement durable.
« La plate-forme de liens commerciaux en Afrique de l’Ouest donnera aux MPME l’accès à un large éventail de ressources, notamment des marchés, des formations, des emplois, entre autres », déclare Ngone Diop.
Le Directeur du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, appelle à une meilleure compréhension des défis des PME et au renforcement des capacités des PME dirigées par des femmes et des jeunes en matière de création de richesse.
Dans son allocution de clôture, la Directrice du Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique du Nord, Zuzana Schwidrowski, déclare : « En Afrique, l’augmentation de l’emploi productif des femmes et des jeunes est un défi majeur. Même si les femmes représentent plus de la moitié des MPME, leurs entreprises ont tendance à être plus petites, moins intensives en capital et moins rentables. Un accès adéquat au financement est essentiel pour résoudre ces problèmes et créer des entreprises à fort potentiel de croissance ainsi que, comme l’a montré l’expérience de la COVID-19, pour leur survie ».
« Alors que les ressources sont essentielles pour la productivité des entreprises, les droits, tels que le droit égal de détenir des terres et d’autres actifs, sont également essentiels », conclut la Directrice du Bureau sous-régional pour l’Afrique du Nord.
Étant donné que les MPME représentent plus de 90 % de l’emploi et ont tendance à employer des proportions plus élevées de femmes et de jeunes que les grandes entreprises, elles sont essentielles pour intégrer ces groupes dans la population active et la société en général.
La réunion donne aux participants l’occasion de discuter de solutions et de mécanismes de relance innovants, résilients et inclusifs pour favoriser l’entrepreneuriat dirigé par les femmes et les jeunes, tout en améliorant l’accès au financement et en mettant l’accent sur la création d’emplois.
Les idées présentées lors de la réunion comprenaient l’affectation d’une part des marchés publics aux PME appartenant à des jeunes et à des femmes afin de permettre la diversité des fournisseurs, en consacrant 1 % des recettes nationales de TVA au financement des PME, afin d’accroître leur capacité à survivre et à contribuer plus tard aux revenus du gouvernement par le biais des impôts et la mise en place de programmes de formation pour accroître la littératie financière des propriétaires de petites entreprises afin d’améliorer leur capacité à obtenir des prêts.
Les participants ont également examiné les politiques menées par les gouvernements du Sénégal, du Maroc et de la Tunisie en soutien aux PME telles que les nano crédits, les formations, l’inclusion du secteur informel dans le financement des politiques de territorialisation, les bâtiments écosystémiques.
Les présentateurs du panel comprenaient Oulimatta Sarr, Directrice du Bureau d’ONU Femmes pour l’Afrique de l’Ouest et du centre ; Amadou Bao, Directeur de la planification stratégique, du suivi et de l’évaluation à la Délégation à l’entreprenariat rapide des femmes et des jeunes du Sénégal ; Thérèse Faye Diouf, Directrice générale du Fonds fiduciaire pour les investissements prioritaires (FONGIP) ; Moncef Kettani, Membre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) et Marwen Amamou, Fondatrice et PDG de Paymee.
Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
B.P. 3001
Addis-Abeba
Éthiopie
Tél : +251 11 551 5826
Email : eca-info@un.org