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La CEA se félicite de l’élection de Jim Skea à la présidence du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

3 août, 2023

Addis-Abeba, le 3 août 2023 - La Commission économique pour l’Afrique (CEA) se félicite de l’élection de Jim Skea, du Royaume-Uni, à la présidence du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). La CEA félicite également M. Skea et tous les nouveaux membres du Bureau du GIEC pour leur élection. Nous notons que cette élection marque le début du 7ème rapport d’évaluation du GIEC, qui intervient à un moment particulièrement critique où la menace existentielle posée par le changement climatique à notre planète est extrêmement prononcée, en particulier pour l’Afrique où les effets néfastes du changement climatique sont estimés à 5 % du PIB par an en moyenne. Dans le même temps, les défis que pose le changement climatique, associés à un soutien et à des partenariats appropriés, peuvent constituer une opportunité de croissance pour le continent, et ce en capitalisant sur ses abondantes ressources énergétiques propres et ses minéraux de transition.

Le Secrétaire exécutif par intérim de la CEA, M. António Pedro, a noté que l’Afrique est bien représentée dans la nouvelle équipe de direction et attend avec impatience de s’associer au GIEC sur les questions relatives à la science et à la recherche sur le climat en Afriques dans le contexte du 7ème rapport d’évaluation.

La CEA note que lors de leur approbation du rapport de synthèse de l’évaluation du sixième cycle du GIEC, de nombreux gouvernements ont souligné la nécessité d’aligner le cycle d’évaluation du GIEC sur le bilan mondial de la CCNUCC. Nous prévoyons donc que le 7ème rapport d’évaluation prévu pour les cinq à sept prochaines années à compter de juillet 2023, se concentrera sur une meilleure mise en œuvre de l’Accord de Paris pour assurer la réalisation de l’objectif de 1,5 degré imposée par la politique climatique mondiale ; le 7ème rapport d’évaluation alimentera le deuxième GST en 2028. À cet égard, la CEA note que l’Afrique reste le continent le plus vulnérable à l’accélération des effets du changement climatique, et que pour faire face à cette situation, le continent a besoin d’un accès plus large et plus cohérent à un financement climatique durable pour se construire une résilience et aussi pour atteindre ses Objectifs de développement durable dans le cadre de son Agenda 2063. Le Centre africain pour la politique en matière de climat (ACPC) de la CEA - en collaboration avec la Commission de l’Union africaine, la Banque africaine de développement et l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA), et avec le soutien de partenaires tels que l’Ambassade de Suède en Éthiopie, la Fondation africaine pour le climat, le Ministère des affaires étrangères et du  Commonwealth (UK-FCDO), la Banque mondiale, le Fonds de développement nordique, la plate-forme africaine pour les CDN et d’autres partenaires - continue à soutenir les États membres africains dans la mise en œuvre des CDN renforcées ainsi que dans les politiques qui intègrent la résilience climatique dans la planification du développement.

S’exprimant au nom de la Division de la technologie, du changement climatique et de la gestion des ressources naturelles de la CEA, M. Nassim Oulmane a appelé la nouvelle équipe de direction du GIEC à veiller à ce que son 7ème rapport d’évaluation produise des résultats qui éclairent mieux les efforts visant à protéger le développement économique de la région des effets du climat de plus en plus dévastateurs et extrêmes.

La CEA appelle le nouveau président du GIEC à travailler avec son bureau pour faire progresser la base scientifique de la politique sur le changement climatique, en s’appuyant sur les principales conclusions du 6ème rapport d’évaluation, en particulier que :

  •    Le rythme et l’ampleur de l’action climatique sont insuffisants pour lutter contre le changement climatique ;
  •    Des options multiples, réalisables et efficaces sont disponibles pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et s’adapter aux changements climatiques d’origine humaine ;
  •    Les conditions favorables comprennent le financement, la technologie, le renforcement des capacités et la coopération internationale.

La CEA reconnaît que les contributions de l’Afrique aux rapports d’évaluation du GIEC restent marginales, en raison des faibles investissements dans la recherche et le développement, de l’accès limité aux processus de publication scientifique et d’autres problèmes de capacités. C’est pourquoi, en collaboration avec l’OMM, la CUA, la BAD et le Cadre mondial pour les services climatologiques (GFCS) et en collaboration avec l’Académie africaine des sciences (AAS), avec le soutien financier initial du UK-FCDO, la CEA a opérationnalisé le programme sur le climat pour le développement en Afrique (CR4D) afin d’améliorer la quantité et la qualité de la recherche climatique en Afrique alimentant le processus du GIEC (voir https://www.uneca.org/cr4d). Nous attendons donc avec impatience de soutenir les contributions de l’Afrique au processus du GIEC et exhortons le président du GIEC à remédier de toute urgence à ces lacunes afin d’améliorer les contributions des scientifiques et des analystes politiques africains à la politique et à la gouvernance climatiques mondiales, et ainsi contribuer au renforcement de la résilience sur le continent. À cet égard, la CEA affirme à M. Skea de son soutien continu dans la réalisation de ses priorités qu’il a décrites aux délégués lors des élections du GIEC. « Je poursuivrai trois priorités, à savoir améliorer l’inclusivité et la diversité, protéger l’intégrité scientifique et la pertinence politique des rapports d’évaluation du GIEC et utiliser de manière efficace les meilleures données scientifiques disponibles sur les changements climatiques. Mes actions en tant que président du GIEC garantiront la réalisation de ces ambitions.

Enfin, votre mandat coïncide avec la mise en œuvre de la Stratégie et du Plan d’action de l’Union africaine sur le changement climatique et le développement résilient (2022-2032). La mise en œuvre réussie de cette stratégie, qui sous-tendra les efforts du continent pour renforcer la résilience au cours de la prochaine décennie, dépendra de la disponibilité d’informations scientifiques pertinentes et accessibles. La CEA soutiendra le septième cycle d’évaluation du GIEC pour s’assurer qu’il soutient cette stratégie en tant que contribution à sa mise en œuvre réussie.

Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
B.P. 3001
Addis-Abeba
Éthiopie
Tél : +251 11 551 5826
Email : eca-info@un.org

 

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