Bamako, 13 août 2021 (CEA) - Le Bureau pour l’Afrique du Nord de la Commission économique pour l'Afrique a organisé, mercredi 12 août 2021, un atelier sur les problématiques des statistiques migratoires et de la reconnaissance des compétences au Mali.
La rencontre avait pour objectif de présenter le plan de travail et la méthodologie de deux études en cours sur ces thèmes au groupe de travail et aux partenaires nationaux et internationaux pour une meilleure compréhension des politiques migratoires nationales.
Dans son discours d'ouverture, Mme Tangara Néma Guindo, Secrétaire Générale du ministère des Maliens établis à l'Extérieur et de l'Intégration Africaine, a souligné l'importance d'améliorer la gestion globale des mouvements migratoires : « Les plus hautes autorités de notre pays ont fait de sa gestion une priorité de premier ordre. C’est pourquoi, le Mali a participé à toutes les phases de négociations du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées et régulières », a-t-elle déclaré.
« Fortement engagée dans la mise en œuvre de ce Pacte, la République du Mali s’est dotée d’un plan d’actions national pour sa mise en œuvre. Les 23 objectifs du Pacte sont en parfaite cohérence avec les objectifs de la Politique Nationale de Migration », a-t-elle ajouté.
Aujourd’hui, près de 80% de la migration africaine se passe à l’intérieur du continent. Malheureusement, la plupart des pays africains n’ont pas de politiques migratoires suffisamment solides ni des systèmes de collecte de données à même de fournir les données de qualité nécessaires pour le développement de politiques fondées sur des éléments factuels et par conséquent plus efficaces. De même, si la question de l’intégration de migrants s’est toujours faite de manière naturelle du fait de la tradition d’accueil bien connue de l’Afrique, elle gagnerait aujourd’hui à être structurée davantage, notamment à travers une meilleure reconnaissance des compétences des migrants qui leur permettra de contribuer activement au développement de leurs pays d’accueil », a déclaré Sarah Boukri, responsable de programme migration au Bureau de la CEA en Afrique du Nord.
« Le Mali a bien conscience du lien entre migration et développement et a mis en place de nombreuses initiatives dans le cadre de sa stratégie de gestion des migrations comme le guichet unique pour la création d’entreprises, la signature de conventions avec plusieurs pays, etc. Au-delà de l’élaboration d’études et de rapports, ce programme vise à créer une discussion sur ces questions importantes qui sont la reconnaissance des compétences et les statistiques migratoires au niveau national, entre les différents départements concernés mais aussi au niveau continental », a-t-elle ajouté.
La rencontre s'est tenue avec la participation de représentants de haut niveau des ministères maliens des Affaires étrangères, de l'Emploi, de la Recherche scientifique et de la Santé et des Affaires sociales, du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies (UNDESA), de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), d’instituts de recherche et autres parties prenantes clés.
Ce projet, qui vise à renforcer la capacité de ces pays à concevoir ou à améliorer leurs politiques migratoires, est actuellement mené dans le cadre de l'appui de la CEA aux pays africains pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et la facilitation de la mise en œuvre des Agendas 2030 et 2063, conformément aux recommandations du Pacte mondial pour une migration sûre, ordonnée et régulière (GCM). Le projet couvre actuellement la Côte d'Ivoire, le Mali, le Maroc, le Sénégal, l'Afrique du Sud et le Zimbabwe.
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