Malabo, 03 juillet 2024 (CEA) – « Au terme de nos échanges, nous souhaitons que les fruits tiennent la promesse des fleurs pour cette collaboration nouvelle génération qui s’ouvre pour la CEA et la Commission de la CEMAC, non seulement le Plan d’Industrialisation et la ZLECAF, mais également pour tous les autres axes de coopération, balisés au cours de notre retraite » a conclu au nom du Président de la Commission de la CEMAC, le Commissaire en charge du Marché Commun, Ngabo Seli Mbogo.
Au terme de la Retraite CEMAC-CEA qui s’est achevé le 3 juillet 2024 à Malabo, la principale résolution est la signature prochaine du mémorandum d’entente (MoU) par les plus hautes autorités de la Commission de la CEMAC et de Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique. Les axes de coopération devant nourrir ce cadre de collaboration ont été validés. On peut évoquer : le développement harmonieux des zones économiques spéciales dans la sous-région en tirant expérience des réussites de l’Asie du sud-est, la mise en place d’un mécanisme de financement de l’industrialisation sans impact nocif sur la dette, l’élaboration de la politique agricole commune, le renforcement de l’infrastructure qualité, le renforcement des capacités des économistes et experts de la CEMAC sur les cadres de politique macroéconomique intégration la dimension développement d’une part, sur le capital naturel et le marché crédit carbone d’autre part, l’appui à la réponse au déficit de compétence dans le développement des chaînes de valeur notamment celle du bois et de l’économie forestière, le développement des solutions basées sur le numérique dans le cadre des politiques d’industrialisation.
La Commission de la CEMAC et le Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique vont déployer leur engagement commun en se basant sur deux documents phare : le Plan Directeur d’Industrialisation et de Diversification Economique en Afrique Centrale (PDIDE AC) et le Rapport sur l’import-substitution et l’infrastructure qualité issu du Comité Intergouvernemental des Hauts Fonctionnaires et Experts de 2023 à Bujumbura. Pour Jean Luc Mastaki, Directeur du Bureau Sous-Régional pour l’Afrique Centrale de la CEA « le PDIDE-AC comme stratégie industrielle sous-régionale nous met au diapason de la stratégie d’import-substitution adoptée par nos Chefs d’Etat le 17 mars 2023. Le développement des chaînes de valeur régionales à travers les zones économiques spéciales permettra à la sous-région d’en finir avec la dépendance aux importations et l’effet sur la stabilité extérieure, l’exposition et la fragilité aux chocs exogènes, le déficit de compétences et l’épaisseur du chômage des jeunes, l’attitude défensive face aux opportunités telles que la Zone de Libre Echange Continentale Africaine (ZLECAf) ».
Le marché continental africain voit le nombre de participants s’agrandir. L’Afrique du Sud et le Botswana ont rejoint l’initiative du commerce guidé qui est la phase expérimentale des échanges sous la ZLECAf. Le secrétariat de la ZLECAf annonce 24 autres pays d’ici la fin d’année. Seul le Cameroun en Afrique centrale est engagé et a réalisé deux opérations sous les préférences de la ZLECAf. La CEA a doté l’Afrique centrale d’une stratégie régionale ZLECAf après l’appui à ses 8 Etats membres d’adopter des stratégies nationales.
En qualité d’union douanière, les 6 pays de la CEMAC ont soumis des listes de concession tarifaire et des listes d’engagement spécifique consensuelles. Pour booster leur participation active dans la ZLECAf, la nouvelle collaboration sera assise sur la mise en œuvre des stratégies nationales et sous-régionale pour l’implémentation de la ZLECAf au sein de six pays de la CEMAC, la dynamisation du dialogue avec le secteur privé de la CEMAC et l’appui à l’éclosion des champions régionaux, la production conjointe du rapport de surveillance commerciale destinée à diffuser la statistique commerciale, mesurer le commerce intracommunautaire et évaluer la mise en œuvre de la ZLECAf.
Pour la Commission de la CEMAC, « la mise en place d’un mécanisme de prise en compte du secteur informel dans les échanges intracommunautaires est capital. Ceci reflèterait mieux le réel des flux transfrontaliers et permettrait de capter une niche à renforcer pour tirer le meilleur profit dans la ZLECAf » a indiqué Francial Baudin LIBENGUE DOBELE-KPOKA, Commissaire aux Infrastructures et au Développement Durable de la CEMAC.
Pour la CEA, la diversification et l’industrialisation des économies de l’Afrique centrale doit être tirée par le commerce. Pour autant, sans produits manufacturiers, l’intégration économique restera faible et les pays ne pourront pas rentabiliser leur investissement à faire partie de la ZLECAf. D’où l’appel de Jean Luc Mastaki « les économies de la sous-région doivent développer leur avantage comparatif et compétitif puis accroitre son positionnement stratégique dans la ZLECAf. Il développer le label Made in Central Africa à travers des produits à grande et très grande valeur ajoutée pour gagner des parts de marchés et les consolider. Notre rapport sur l’import-substitution fournit des recommandations innovantes en termes de packaging, naming, d’indication géographique qui pourrait concourir à développer une identité Afrique centrale dans le marché unique africain ».
Somme toute, à travers le partenariat CEMAC-CEA, des perspectives heureuses s’ouvrent pour une sous-région qui offre plus d’opportunités à ses populations. Jean Luc Mastaki l’a souligné « À la CEA, nous croyons fermement en notre partenariat très spécial avec la CEMAC et ses États membres et restons focalisés sur la poursuite de notre vision commune de construire une Afrique centrale intégrée et prospère ».
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Zacharie Roger MBARGA – Responsable de la Communication
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