Windhoek, Namibie, le 27 octobre 2022 - Les Services d’informations sur le climat (SIC) ont été identifiés comme un service public essentiel. Tel était le principal message qui ressortait de la matinée très intense et engageante de la quatrième Conférence commémorative de M. Godwin Obasi. Cette série de conférences annuelles qui a été inaugurée en 2019 est désormais devenue un élément central de la Conférence sur le changement climatique et le développement en Afrique (CCDA).
La conférence de cette année était une présentation conjointe préparée par toute l’équipe du Bureau régional de l’OMM pour l’Afrique dirigée par M. Amos Makarau. La conférence a mis en évidence les messages clés inclus dans le rapport 2021 sur l’état du climat en Afrique, qui souligne les dangers climatiques et les menaces de vulnérabilité auxquels le continent est confronté.
La conférence a donné une vue d’ensemble du continent et a fourni des données détaillées sur le réchauffement en Afrique, qui a été plus élevé que dans d’autres régions du monde, entraînant des phénomènes météorologiques extrêmes tels que la sécheresse et la fonte des glaciers emblématiques de l’Afrique au Mont Kenya et au Kilimandjaro. La conférence a énuméré le taux d’élévation du niveau de la mer en Afrique, qui est supérieur à la moyenne mondiale, provoquant une augmentation des inondations et de l’érosion côtières dans une grande partie de l’Afrique côtière. Et illustré la fréquence des tempêtes et des cyclones dans la région de l’Afrique australe. Le rétrécissement du Lac Tchad a également été couvert, tout comme les cas d’inondations dans le Bassin du Congo et le Lac Victoria ainsi que des tempêtes de sable au Sahel et en Afrique du Nord, y compris des incendies de forêt dans la région du Maghreb. Plus de 80 millions de personnes touchées par la sécheresse et les pénuries alimentaires aiguës avec 30 % de productivité agricole affectée par des phénomènes météorologiques extrêmes.
La conférence a également désagrégé les données pour montrer le visage humain des évènements extrêmes sur le continent et les coûts économiques.
La conférence s’est également penchée sur les Contributions déterminées au niveau national révisées recueillies en Afrique pour illustrer la recherche de solutions climatiques et plaider en faveur de l’importance de l’accès aux SIC conformément à l’appel lancé par le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en mars 2022 ; un appel qui vise à garantir que chaque personne sur terre soit protégée par un système adéquat d’alerte précoce et d’action rapide. La conférence a énoncé le grand défi auquel le continent est confronté dans cet objectif ambitieux, car 60 % de la population africaine sont dépourvus d’un accès aux systèmes d’alerte précoce.
La conférence a souligné les liens des SIC avec d’autres secteurs et le rôle essentiel qu’ils jouent dans l’offre de services d’alerte précoce à l’agriculture, à la gestion de l’eau, à l’élevage, au secteur de la faune, à la réduction des risques de catastrophe et aux partenariats avec le secteur privé. Elle a mis en évidence les vulnérabilités, y compris les besoins particuliers et les circonstances auxquelles sont confrontés les Petits États insulaires en développement (PEID), y compris les Pays les moins avancés (PMA).
La conférence a imploré le continent sur la nécessité d’investir et d’accélérer la mise en œuvre de systèmes d’alerte précoce multirisques de bout en bout en Afrique.
À la fin de la Conférence commémorative Obasi 2022, il était clair que le message de renforcer le pouvoir de prédiction pour tous et de reconnaître la valeur des alertes précoces en tant qu’outils essentiels visant à réduire les risques de catastrophe et à soutenir l’adaptation au climat avait été adroitement transmis. La conférence a préparé le terrain pour un débat vigoureux qui a suscité de nombreux commentaires et interventions de la part des participants enthousiastes.
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