Dubaï, Émirats arabes unis, le 6 décembre 2023 (CEA) - Pour garantir la résilience climatique à long terme et les investissements dans les secteurs sensibles au climat, notamment l’eau, les infrastructures, l’énergie et l’agriculture, l’Afrique doit intensifier et accroître ses partenariats dans le cadre de l’investissement résilient au climat en Afrique. (AFRI-RES), selon des experts lors d’un évènement parallèle en marge de la COP28, à Dubaï.
AFRI-RES a été créé pour soutenir les pays et les parties prenantes africaines avec les outils et les capacités nécessaires pour intégrer la résilience climatique dans les investissements, dans les secteurs critiques.
L’évènement parallèle sur « Le partenariat pour renforcer la résilience en Afrique : Les résultats, les leçons apprises et les voies à suivre », a été organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la Commission de l’Union africaine (CUA), la Banque africaine de développement (BAD), le Groupe de la Banque mondiale, le Fonds nordique de développement (NDF).
Nassim Oulmane, Le Directeur par intérim de la technologie, du changement climatique et des ressources naturelles à la CEA, a déclaré que les économies africaines perdent en moyenne 5 % de leur PIB par an en raison des effets néfastes du changement climatique.
Par exemple, il a déclaré que le cyclone Freddy au Malawi au début de cette année avait affecté 4,8 % du PIB du pays. Cela a affecté le barrage principal qui produit de l’électricité et ils ont encore du mal à combler le déficit de 40 %.
« C’est une perte énorme pour un pays en développement. Il est donc important de renforcer la capacité des institutions africaines et du secteur privé à planifier, à concevoir et à mettre en œuvre des investissements dans des secteurs sélectionnés pour accroître leur résilience au changement climatique », a déclaré M. Oulmane.
Il a déclaré que la première phase d’AFRI-RES est terminée et que la deuxième phase s’appuiera sur les enseignements tirés de la première phase.
« La première phase a généré des connaissances qui ont nourri les notes d’orientation et les produits de connaissances du secteur de la résilience climatique », a déclaré M. Oulmane.
Le Spécialiste principale de l’environnement, à la Banque mondiale, Kanta Rigaud, dans sa présentation sur le renforcement du partenariat avec le mécanisme d’investissement africain pour la résilience climatique pour accroître la résilience en Afrique, a déclaré que 30 projets AFRI-RES qui comprennent des projets traditionnels (agriculture, eau) et des projets non traditionnels (énergie, santé, compétitivité financière et innovation) ont reçu des financements au cours des cinq dernières années pour renforcer la résilience climatique dans les investissements.
Elle a déclaré, citant le cas du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Burkina Faso), que le stress thermique lié au travail humain et à la pauvreté a révélé les effets du changement climatique sur l’agriculture, l’emploi et la pauvreté et a éclairé les diagnostics des rapports nationaux sur le développement climatique, de la Banque mondiale.
« Pour lutter contre le stress thermique lié au travail humain et à la pauvreté, il est nécessaire de déployer des attributs de résilience dans la conception et le suivi des projets ; de traduire les connaissances en compétences et capacités pratiques en mettant l’accent sur les unités modulaires et les programmes de certification ; de veiller à ce que le matériel de formation pour l’intégration de la résilience climatique dans la phase 2 du PIDA soit élaboré et validé.
Au cours de la phase 1 d’AFRI-RES, la CEA a développé un portail de connaissances et de données sur le changement climatique comme passerelle vers d’autres portails similaires.
Rigaud a déclaré que, sur la base des conclusions de la première phase d’AFRI-RES et pour l’avenir, il est important d’assurer une demande croissante de connaissances et de produits de formation AFRI-RES, y compris le rythme et la portée. Il est également urgent de créer un guichet unique pour les données et informations climatiques.
Haruna Gujba de la Commission de l’Union africaine (CUA) a déclaré que la création de partenariats et de réseaux durables est essentielle pour la prochaine étape d’AFRI-RES et nécessite une stratégie en trois parties qui comprend la prochaine génération de produits de connaissances pouvant atteindre une portée plus profonde et plus large ; la formation et le renforcement des capacités pour un impact durable et un élargissement des partenariats.
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