Addis-Abeba, le 16 mars 2023 (CEA) – L’Afrique a besoin de politiques économiques inclusives qui favorisent une croissance durable et réduisent la pauvreté et les inégalités, exhorte la Secrétaire exécutive adjointe et Économiste en chef de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Hanan Morsy, soulignant les politiques favorables aux pauvres comme pierre angulaire de la reprise du continent.
Notant que l’Afrique est « confrontée à plusieurs crises conjuguées et à répétition » à savoir, la pandémie de COVID-19, la guerre en Ukraine et le changement climatique, Mme Morsy déclare que ces crises ont exacerbé la pauvreté et les inégalités, qui étaient déjà criantes avant la pandémie.
« Il est urgent de favoriser un modèle de développement centré sur les personnes et d’intégrer la pauvreté et les inégalités dans les stratégies de développement nationales et régionales », affirme Mme Morsy dans un exposé où elle présentait le thème, « Favoriser la reprise et la transformation en Afrique pour réduire les inégalités et vulnérabilités » de la 55ème session de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique dont le segment ministériel s’ouvre à Addis-Abeba, en Éthiopie, la semaine prochaine.
La session a souligné que les pays africains doivent poursuivre des politiques macroéconomiques favorables aux pauvres et inclusives et tracer une voie de développement structurel juste qui réponde aux besoins des populations, étayée par les avantages de l’industrialisation et de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).
L’Afrique compte un nombre croissant de personnes vivant dans la pauvreté, ce qui a été aggravé par les fortes inégalités sur le continent et il est de plus en plus nécessaire d’augmenter les ressources pour assurer une reprise inclusive à long terme. Parmi les questions abordées lors de la conférence figurent les approches de financement de la reprise, notamment la nécessité d’une fiscalité équitable et la mobilisation du financement climatique.
La croissance ne garantit pas l’inclusion, nous avons connu une croissance sans nous être suffisamment concentrés sur les inégalités et la pauvreté, indique Mme Morsy appelant à un changement de politique pour relever ces défis sociaux.
La réforme du système financier mondial pourrait permettre aux pays d’accéder à un financement abordable à long terme, avec de meilleures conditions de prêt. En outre, les banques multilatérales de développement peuvent augmenter le volume des prêts (y compris les prêts concessionnels) pour les pays aux prises avec un endettement élevé et un coût de financement élevé. Elle souligne la nécessité de réformer la redistribution des Droits de tirage spéciaux (DTS) pour promouvoir une plus grande utilisation et d’une manière analytique et ce sur la base des règles, déclare Morsy.
Les appels à accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf ont résonnés tout au long de la réunion, car il s’agit d’un puissant levier de réduction de la pauvreté, il touche tous les secteurs économiques et présente une nouvelle voie pour une croissance à large généralisée. En outre, la ZLECAf peut débloquer les investissements verts et la transformation numérique.
La croissance économique de l’Afrique devrait reprendre et atteindre 3,9 % et l’inflation a été réduite à 12 % jusqu’à présent. Il est urgent que l’Afrique s’oriente vers un nouveau cycle de croissance durable et crée un climat propice aux affaires et à l’innovation. La CEA devra prêter attention aux fondamentaux macroéconomiques et à la transformation structurelle.
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