Addis-Abeba, Éthiopie, le 19 mars 2021 (CEA) - Le 39ème Comité d’experts de la CEA, de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique a discuté ce vendredi, du Mécanisme de coordination régionale des agences des Nations Unies travaillant en Afrique (MCR-Afrique) œuvre à soutenir les programmes de l’Union africaine, en particulier la nécessité d’accélérer la mise en œuvre du Programme de développement de durable de l’ONU à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Afrique.
Les représentants des États membres applaudissent les efforts du MCR-Afrique et exhortent les agences des Nations Unies à travailler ensemble de manière transparente et à œuvrer de concert à l’appui de l’UA et de son programme du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) afin d’assurer la cohérence, la coordination et la coopération à tous les niveaux du système.
Telle est leur réponse à un rapport présenté par le Chef de la Section de la cohérence et de l’assurance qualité à l’échelle du système des Nations Unies, de la Division de la planification stratégique, du contrôle et des résultats de la CEA, Demba Diarra.
Le rapport a donné aux délégués l’occasion de faire le point sur les réalisations du MCR-Afrique, de relever ses défis et de suggérer des moyens d’améliorer encore le soutien de l’ONU à l’UA et à ses organes.
M. Diarra déclare que le MCR-Afrique et les Mécanismes de coordination sous-régionaux (MCSR) ont adopté conjointement un plan de travail pour leur programmation à l’appui du programme de développement de l’UA.
Il dit qu’en 2020, par exemple, le MCR-Afrique a, lors d’une session spéciale, délibéré sur l’accélération de la réalisation des objectifs de l’Agenda 2030 et les aspirations de l’Agenda 2063 dans le contexte de la Décennie d’action des Nations Unies et a fourni une plate-forme pour de riches échanges sur le thème de l’UA pour l’année en question, « Faire taire les armes : Créer des conditions propices au développement de l’Afrique ».
M. Diarra affirme que les principaux résultats des réunions du MCR-Afrique au cours des deux dernières années concernaient la nécessité pour l’Afrique, en collaboration avec ses partenaires, de réaliser davantage pour parvenir à une croissance économique durable et inclusive, l’industrie, le commerce, l’agriculture et l’agro-industrie, l’intégration régionale pour le développement de l’Afrique ; et le développement des infrastructures.
Le mécanisme a également travaillé sur le développement du capital humain, la santé, la nutrition, la science, la technologie et l’innovation en Afrique ; la main d’œuvre, la création d’emplois, la protection sociale, la migration et la mobilité ; l’égalité des sexes, l’autonomisation des femmes et des jeunes ; les problèmes humanitaires et la gestion des risques de catastrophe ; l’environnement, l’urbanisation et la population ; le plaidoyer, l’information, la communication et la culture ; et la gouvernance, la paix et la sécurité.
Le rapport a rendu compte du travail du MCR-Afrique pour une période de deux ans, de février 2019 à février 2021, y compris les résultats intermédiaires pendant les réformes de l’ONU. M. Diarra déclare que ses principaux faits saillants sont les groupes communs du MCR, les initiatives sous-régionales, les défis, les leçons apprises et les opportunités au cours de ladite période. Le rapport s’est concentré sur les priorités de l’UA.
Les initiatives sous-régionales entreprises au cours de la période comprennent la Stratégie intégrée des Nations Unies pour le Sahel ; l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies de diversification économique pour une transformation structurelle inclusive et durable par la région de l’Afrique centrale ; la formulation de la stratégie continentale et la rédaction des statuts de l’Organisation africaine du tourisme ; diverses consultations sur le rôle des PME dans le processus d'industrialisation de la région de l'Afrique australe ont été étudiées et tenues ; le développement d’outils politiques visant à aider la SADC dans ses plans pour améliorer la capacité des PME, dans le contexte du programme d’industrialisation régionale par la région de l’Afrique orientale et australe.
Le Mécanisme a également participé à des initiatives visant à accélérer la mise en œuvre du Programme de développement durable à l’horizon 2030, ce qui a conduit à l’adoption d’une feuille de route régionale pour la période 2018-2019, des plates-formes pour soutenir le processus d’examen national volontaire, l’accélération du soutien aux politiques et l’outil de l’analyse intégrée rapide par la région de l’Afrique du Nord. Il a également aidé les CER à mobiliser les institutions des Nations Unies autour d’intérêts communs, tels que le suivi des progrès dans la mise en œuvre du Programme pour l’amélioration accélérée de l’enregistrement des faits d’état civil et de l’établissement des statistiques de l’état civil en Afrique et l’étude prospective Sahel 2043 par la région de l’Afrique de l’Ouest.
Malgré ses succès, le mécanisme a des difficultés, déclare M. Diarra.
« Les principaux défis auxquels le MCR-Afrique a été confronté au cours de la période de deux ans de son travail comprennent le manque de leadership stratégique clair, la faible mise en œuvre des plans de travail conjoints, l’absence d’un cadre opérationnel de suivi et d’évaluation basé sur les résultats, le manque de ressources dédiées, la faiblesse du partage des informations, la coordination et la collaboration, et l’absence de rôles et de responsabilités clairement définis », dit-il.
Pour surmonter ces défis, le MCR-Afrique propose que des hauts fonctionnaires de l’UA et de l’ONU dirigent le mécanisme, impliquant les coordonnateurs résidents pour la mise en œuvre au niveau des pays avec les CER comme éléments constitutifs de l’UA pour une plus grande incidence.
Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001
Addis-Abeba (Éthiopie)
Tél. +251 11 551 5826
Adresse électronique : eca-info@un.org