Sal, le 4 décembre 2021 (CEA) – L’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf) offre une opportunité majeure aux pays africains d’amortir les conséquences économiques de la pandémie de COVID-19 et est un vecteur de reprise continue pour stimuler la croissance, réduire la pauvreté et élargir l’inclusion économique.
Cette observation a été faite lors d’un panel de haut niveau lors de la Conférence économique africaine (AEC) de 2021, qui s’est déroulée dans un format hybride, en présentiel avec des délégués clés qui se sont réunis sur l’Île de Sal, au Cap-Vert, ainsi que virtuellement.
Le panel, animé par Stephen Karingi, Directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce, à la CEA, s’est concentré sur la mise en œuvre de la ZLECAf pour aider les pays à freiner une récession provoquée par la pandémie.
« La zone de libre-échange continentale africaine est une incitation pour la reprise socio-économique de l’Afrique après la crise de COVID-19, et un moteur de développement durable, en particulier pour les femmes et les jeunes en Afrique », déclare Joy Kategekwa, Conseillère stratégique de l’administrateur adjoint et du directeur régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Elle souligne que la voie vers des économies africaines plus robustes et résilientes sera difficile, appelant ainsi à une audace, à une imagination et une mise en œuvre tenace de la ZLECAf, de la part des décideurs politiques afin de remédier au manque de financement, y compris au manque de financement au sein des entreprises informelles, et pour soutenir les secteurs porteurs en vue de relancer et pérenniser la reprise économique.
S’exprimant sur la question de l’accès inclusif au financement du développement dans le cadre de la ZLECAf, Nadira Bayat, Spécialiste principale du genre et du commerce pour ONU Femmes, appelle à des interventions pratiques d’autonomisation économique spécifiquement pour les entreprises dirigées par des femmes dans le cadre de la ZLECAf après la COVID-19.
« La mise en œuvre d’une ZLECAf inclusive qui englobe les résultats de l’autonomisation économique des femmes nécessite de combler l’écart persistant entre les sexes dans l’accès au financement », souligne Bayat.
Rejoignant ainsi Bayat, Kategekwa déclare qu’un accès adéquat aux services financiers dépend de l’application d’un cadre réglementaire. Cela, selon elle, met en évidence la nécessité de combiner des politiques qui créent les conditions visant à renforcer à la fois la fourniture de services financiers et un environnement favorable dont ces services ont besoin.
Frederik Teufel, Conseiller du vice-président de la Banque africaine de développement (BAD) pour le développement régional, l’intégration et la prestation des services aux entreprises convient avec d’autres panélistes du rôle positif que la ZLECAf peut jouer dans la reprise économique actuelle et le besoin critique de mesures complémentaires afin de renforcer l’appropriation et l’élan soutenu pendant la phase opérationnelle de la ZLECAf.
« L’Afrique a également besoin du fonctionnement efficace des Communautés économiques régionales (CER) si la ZLECAf veut atteindre les résultats souhaités », affirme Teufel.
En conclusion, Stephen Karingi met les participants au défi de saisir les opportunités qu’offre la ZLECAf et d’en assurer la réussite. Il souligne que la ZLECAf présente une opportunité unique pour les Africains d’utiliser le commerce comme véhicule pour la transformation économique du continent, y compris du financement du développement, tout en permettant à l’Afrique d’établir ses propres règles.
L’objectif de La Conférence économique africaine de 2021, qui s’est tenue du 2 au 4 décembre à Sal, au Cap-Vert, avait pour objectif de discuter des moyens de développer durablement les sources de financement du développement du continent. La conférence était organisée par la Banque africaine de développement, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission économique pour l’Afrique. Elle a fourni une plate-forme aux universitaires établis et aux jeunes chercheurs pour présenter leurs recherches axées sur les solutions aux responsables politiques et aux décideurs.
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