Maputo, Mozambique, le 24 octobre 2022 (CEA) – « L’industrialisation verte est la voie vers un avenir durable avec des emplois durables, une faible empreinte carbone et une croissance inclusive. Nos États membres se sont engagés dans cette voie de développement et ils ont besoin du soutien de la science et de la technologie pour traverser le terrain difficile alors qu’ils approfondissent l’industrialisation verte, la transformation structurelle et le développement durable », a déclaré le président du 27ème ICSOE représenté par M. Rhino Mchenga, Directeur par intérim des affaires économiques, au Ministère des finances du Malawi
M. Mchenga s’exprimait au nom du Bureau lors de la réunion du groupe d’experts ad hoc (AEGM) organisée par le Bureau sous-régional de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en Afrique australe (BSR-AA) en collaboration avec le Gouvernement du Mozambique avant la 28ème session du Comité intergouvernemental de hauts fonctionnaires et d’experts (ICSOE) pour l’Afrique australe qui se tiendra du 26 au 27 octobre 2022 sur le thème « Pour une industrialisation verte en Afrique australe grâce à la numérisation, au développement des infrastructures et à l’intégration régionale : Tirer parti de la mise en œuvre de la ZLECAf ».
Il a informé les participants que le thème de l’ICSOE 2022 a été spécifiquement choisi pour traiter des questions d’actualité de notre époque en cette période de transition vers un environnement neutre en carbone alors que les économies d’Afrique australe cherchent à trouver l’équilibre entre la croissance économique et un minimum de dommages à l’environnement.
Dans son allocution de bienvenue, Mme Eunice Kamwendo, Directrice du BSR-AA / CEA, déclare que l’objectif de la réunion est d’examiner le rapport commandé par la CEA sur le thème, de fournir des contributions d’experts, d’identifier les lacunes et d’approfondir les connaissances afin d’ajouter de la valeur et d’enrichir le rapport ; et renforcer les recommandations politiques pour éclairer la finalisation du rapport et galvaniser les actions.
Elle fait remarquer que l’Afrique australe doit continuer à faire avancer le programme d’industrialisation car « aucun pays ne s’est véritablement et durablement développé sans passer par le processus d’industrialisation. Elle reste un levier important de croissance, de changement structurel et de développement économique ».
L’ouverture officielle de la réunion du groupe d’experts ad hoc a été faite par M. Jorge Jairoce, Secrétaire permanent du Ministère de l’industrie et du commerce du Mozambique, qui a encouragé les groupes de travail ad hoc à produire des recommandations de haute qualité à présenter à la session ICSOE. Il a souligné que la population du Mozambique dépend fortement de la disponibilité des ressources naturelles de base telles que la terre, l’eau, les forêts et la pêche. Ainsi, « la forte dépendance vis-à-vis de ces ressources et le rythme et les méthodes insoutenables de leur utilisation et de leur extraction détruisent la base même de leur existence. Les pressions augmentent rapidement alors que la population devrait doubler d’ici 2030, exerçant une pression supplémentaire sur la base de ressources naturelles déjà sous pression. En termes de nombre de morts causées par la catastrophe depuis 2000, le Mozambique a enregistré le plus grand nombre de victimes avec environ 3 000 dont plus de 1 000 ont été attribuées au seul cyclone Idai et qui a frappé le pays en mars 2019 ».
Il a conclu qu’il est essentiel pour le Mozambique et d’autres pays africains de trouver un équilibre réaliste et pragmatique entre la poursuite de leurs programmes d’industrialisation et de développement tout en s’efforçant d’atteindre leurs objectifs climatiques. Il a déclaré : « L’industrialisation verte aidera le Mozambique à dissocier la croissance économique des externalités environnementales négatives en maximisant l’application d’énergies propres, d’intrants durables et de technologies de production vertes. Le développement des structures industrielles entraînera l’émergence de nouveaux besoins du marché qui nécessiteront l’amélioration et l’alignement des infrastructures matérielles, telles que les routes, les ports, les télécommunications, l’électricité et les services publics, et les infrastructures immatérielles, telles que la finance, les compétences, la réglementation et les institutions ».
Les allocutions officielles ont été suivies d’une présentation de la communication sur le thème par M. Charles Nhemachena, Consultant au Bureau sous-régional pour l’Afrique australe. Il a indiqué que le lien entre la numérisation, les infrastructures, les compétences numériques d’une part et l’industrialisation verte d’autre part est essentiel pour aller de l’avant alors que la région passe à une voie de développement durable.
L’AEGM a réuni de hauts fonctionnaires, des experts en industrialisation verte des États membres de la SADC, des représentants du Secrétariat de la SADC, de la société civile, des organisations professionnelles, de la famille des Nations Unies et du Bureau sous-régional pour l’Afrique australe (BSR-AA).
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