Addis-Abeba, le 5 février 2021 (CEA) - La Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), Vera Songwe, a rencontré ce vendredi, 5 février 2021, les ministres africains des finances et la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), Kristalina Georgieva, pour discuter de la réponse économique immédiate face à la pandémie de COVID-19.
Lors de la réunion virtuelle, qui a été convoquée par la CEA et le FMI, les ministres ont été unanimes dans leur appel pour des liquidités supplémentaires, 500 milliards de dollars de Droits de tirage spéciaux (DTS), un meilleur accès au marché, plus de ressources concessionnelles et une prolongation de l’Initiative de la suspension du service de la dette (DSSI), étant donné que la pandémie perdure.
« Nous savons tous que la pandémie de COVID-19 persistera pendant les 2-3 prochaines années. Pourquoi prolongeons-nous cet initiative de 6 mois et non de 24 mois ? », déclare Ken Ofori-Atta, Ministre ghanéen des finances et de la planification économique.
M. Ofori-Atta dit que l’effet domino de la COVID-19 est « une chose effrayante pour un ministre des finances d’en être témoin lorsqu’il n’a pas les moyens de répondre ».
Au sujet de l’accès aux marchés, le Ministre égyptien des finances, Mohamed Maait, déclare : « il y a de bonnes raisons pour que les pays vulnérables accèdent aux marchés à un prix abordable pour se procurer des produits essentiels tels que des EPI et de la nourriture pour leurs populations ».
Il est important que l’accès équitable aux vaccins COVID-19 soit impératif pour mieux progresser.
« Le monde risque de perdre environ 9 000 milliards de dollars si seuls les riches obtiennent les vaccins COVID-19. 40% de cette perte se produira dans les économies avancées », affirme Mme Georgieva.
Outre la disponibilité des vaccins, la Secrétaire exécutive de la CEA, Vera Songwe, indique que la question de la distribution et du déploiement mérite également une attention particulière. Et pour cette raison, les pays ont besoin d’un espace budgétaire supplémentaire et de moins d’austérité.
Mme Georgieva fait remarquer que pour mieux avancer, il est nécessaire de « prendre des mesures audacieuses et immédiates pour la réponse, la relance et le réajustement des économies africaines », ajoutant que « la liquidité et la réponse financière sont le pont vers les vaccins et la relance ».
L’objectif de la réunion est de « solliciter le soutien du FMI pour trouver une issue à la crise en transformant les instruments de liquidité existants et en facilitant l’accès au marché pour alléger le fardeau de la dette et fournir les liquidités indispensables au continent », déclare Mme Songwe.
Notant que l’appel lancé par Mme Songwe et les ministres des finances pour tripler le financement concessionnel est « essentiel durant les conversations tenues lors des réunions de printemps 2020 », Mme Georgieva exhorte les ministres à se préparer à une discussion ciblée et pratique lors des réunions à venir, du printemps 2021.
« Le moment est venu de démontrer que l’allocation de DTS peut faire partie d’un cadre de soutien global, ainsi que des actions de réduction de la dette, d’allégement de la dette et de soutien politique dans les pays », dit Mme Georgieva.
La Ministre angolaise des finances, Vera Daves souligne l’importance des réformes nationales et en particulier des réformes de bonne gouvernance en tant qu’élément important du plan de réponse et de relance. L’Angola, dit-elle, s’est engagée à poursuivre sa voie de réforme.
La réunion a convenu de la nécessité d’un effort concerté pour accélérer les réformes afin d’augmenter les recettes, améliorer les dépenses et gérer la dette pour attirer davantage d’investissements du secteur privé en Afrique.
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