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Les réformes réglementaires aideront à attirer les investissements du secteur privé sur le marché de l’énergie en Afrique

31 mars, 2023
Regulatory reforms will energize private sector participation in Africa’s electricity sector

Addis-Abeba, le 31 mars 2023 (CEA) - Une refonte opportune de la réglementation du secteur naissant de l’électricité en Afrique attirera les investissements du secteur privé et garantira la sécurité énergétique sur le continent, conviennent les parties prenantes réunies lors d’un Dialogue public-privé de haut niveau sur l’investissement du secteur privé dans l’électricité et le développement des infrastructures en Afrique.

Plus de 600 millions d’Africains n’ont pas accès à l’électricité et le continent ne produit que 4 % de l’énergie mondiale. Malgré de vastes opportunités dans le développement du secteur de l’électricité en Afrique, les investissements du secteur privé dans les infrastructures énergétiques et la prestation de services sont faibles, déclarent les participants au récent dialogue sur le secteur de l’électricité.

Le dialogue de deux jours, organisé par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Fondation RES4Africa, a réuni des parties prenantes des secteurs public et privé, notamment des décideurs politiques, des organisations internationales et des décideurs travaillant dans le domaine de l’énergie et des infrastructures. Ils ont discuté des changements nécessaires à opérer dans les cadres politiques et réglementaires pour assurer une ouverture, une attractivité et une préparation adéquates des marchés africains aux investissements privés.

M. Yohannes Hailu, Expert en politique énergétique à la Division du développement du secteur privé et des finances de la CEA, souligne le travail de la CEA et de RES4Africa dans 16 pays africains. Ce travail concerne l’évaluation de l’environnement réglementaire et des risques en tant que point d’entrée essentiel pour surmonter les obstacles réglementaires qui limitent les investissements du secteur privé dans les infrastructures énergétiques.

« Améliorer et réformer la réglementation du marché de l’électricité est une étape importante de la solution visant à réduire les risques d’investissement dans les infrastructures énergétiques africaines », déclare M. Hailu, soulignant qu’un cadre et une politique réglementaires crédibles restent des instruments clés pour les pays membres souhaitant attirer des capitaux privés sur leurs marchés de l’électricité via la production, le transport, la distribution et le développement de systèmes hors réseau.

Le cadre continental de la CEA et de la Commission de l’Union Africaine, qui a été validé au cours du dialogue, offre des orientations sur l’intégration des principaux instruments réglementaires aux niveaux régional et national pour attirer les investissements privés. En outre, des représentants des ministères de l’énergie et des institutions régionales de réglementation de l’énergie ont fourni des informations sur les domaines réglementaires de coopération technique avec la CEA et la Fondation RES4Africa.

Ils ont également identifié des domaines de coopération technique réglementaire, notamment l’hydrogène vert, le stockage des batteries, la normalisation des contrats, le développement de codes de réseau et la cartographie des risques. Les participants ont également discuté de l’élaboration d’un cadre régional pour la participation du secteur privé aux marchés de l’électricité.

M. Andrea Renzulli, Responsable des politiques et de la réglementation chez RES4Africa, salue le partenariat avec la CEA dans la sensibilisation et le partage des connaissances sur le programme de réforme de l’électricité sur les marchés africains. Il réaffirme l’engagement de la Fondation RES4Africa et de ses membres en collaboration avec la CEA et les pays africains intéressés à faire avancer les réformes politiques et réglementaires vers une meilleure ouverture, attractivité et préparation du marché pour la participation du secteur privé.

M. Renzulli reconnaît l’importance des échanges continus de connaissances entre les autorités de régulation de l’énergie à travers le continent et le secteur privé.

Lors de la clôture de la session de formation technique sur la réglementation et l'investissement du secteur privé tenue en marge du Dialogue, M. Robert Lisinge, Directeur par intérim de la Division du développement du secteur privé et des finances à la CEA déclare qu’un environnement propice est essentiel pour répondre aux principaux besoins d’investissements dans les infrastructures nationales et régionales en Afrique par le biais de Partenariats public-privé.

« Notre objectif à la CEA est de rester proche du programme d’infrastructures continental, régional et national guidé par l’Agenda 2063 et les Objectifs de développement durable », affirme M. Lisinge. Il explique en outre que la CEA fournit un renforcement des capacités et une coopération technique liés à la participation du secteur privé, et ce, dans le but de combler le grand déficit de financement dans le développement des infrastructures sur le continent.

« Le dialogue de haut niveau de cette semaine a mis en évidence l’engagement des États membres et du secteur privé à travailler ensemble en faveur d’un environnement commercial propice à l’investissement privé et de la conception d’un cadre PPP efficace pour leur application réussie dans le financement des infrastructures », déclare-t-il.

Publié par :
Section de la communication
Commission économique pour l’Afrique
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Éthiopie
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