Addis-Abeba, le 17 mars 2023 - Des moyens pratiques et innovants pour accélérer la transformation économique inclusive en Afrique ont occupé le devant de la scène lors d’une session consacrée à l’examen des progrès et à l’établissement d'un nouvel agenda dans la mise en œuvre des plans d’action de Doha et de Vienne en Afrique lors du segment d'experts de la 55e Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique. 55éme Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique.
Les présentations réalisées par la Commission économique pour l’Afrique (CEA) ont souligné que malgré l’accent mis sur les deux plans d’action pour le renforcement des capacités productives, la stimulation de l’agriculture, la sécurité alimentaire, le commerce, la bonne gouvernance et le développement, la plupart des pays africains qui forment la majorité des PMA n’ont accompli que des progrès limités dans la transformation de la structure de leurs économies pour parvenir à un développement durable.
Les effets dévastateurs de la COVID-19 et la guerre en Ukraine sur la production, le commerce et ses effets économiques et sociaux plus larges ont encore ralenti les progrès. Malgré cela, certains pays africains certains pays africains ont réalisé des progrès dans divers domaines d’action. Le Botswana, Cabo Verde et la Guinée équatoriale ne figurent plus sur la liste des PMA tandis que les Comores, Djibouti, le Sénégal et la Zambie semblent avoir rempli les normes de reclassement pour la première fois.
Des progrès considérables ont également été remarqués dans la science, la technologie et l’innovation, ainsi que dans le commerce avec l’avènement de la ZLECAf. L’Afrique affiche de bons résultats en matière d’énergies renouvelables et pour la première fois, elle est sur la même ligne que le reste du monde dans sa quête de technologies qui pourraient avoir un impact sur sa sécurité énergétique.
Bien que ces progrès soient prometteurs, de nombreux pays africains sont toujours confrontés à une série de contraintes pesantes. Le manque de capacités technologiques, les déficiences des infrastructures, la capacité limitée du gouvernement à mettre en œuvre des politiques structurelles axées sur la croissance, ainsi que les insécurités et les instabilités dans des régions comme le Sahel ont tous concouru à entraver des progrès plus rapides.
« Il est hors de question que le commerce ou le développement se produise là où les balles sifflent. Nous avons besoin d’établir un lien entre la sécurité et le développement pour garantir que personne ne soit laissé pour compte », a déclaré Francis Ikome, Chef de la section de l’intégration régionale de la CEA.
Résoudre ces contraintes est crucial pour le développement à long terme de l’Afrique et sera le principal moteur de sa transition du statut de Pays à revenu faible au statut de Pays à revenu moyen et, finalement, au statut de Pays à revenu élevé. Alors que les experts analysaient et recherchaient des idées qui se traduisent en action, une série de recommandations présentées ont souligné la nécessité pour la CEA de continuer à renforcer son soutien aux PMA africains pour parvenir à une reprise économique inclusive et durable après les effets de la pandémie de COVID-19, du changement climatique et de la guerre en Ukraine. Les pays doivent accélérer la mise en œuvre de la ZLECAf, approfondir l’intégration régionale et accroître la connectivité en réduisant la fracture numérique, ainsi que tirer parti des technologies numériques pour stimuler le commerce et accroître la capacité des PMA africains à attirer des investissements productifs. Ces recommandations peuvent conduire à des progrès plus perceptibles afin de surmonter les nombreux obstacles structurels auxquels ces pays font face.
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