Vous êtes ici

Validation du règlement sur les zones économiques spéciales (ZES) pour soutenir la mise en œuvre de la loi sur les ZES au Malawi

1 avril, 2025
Validation du règlement sur les zones économiques spéciales (ZES) pour soutenir la mise en œuvre de la loi sur les ZES au Malawi

Lilongwe, Malawi, le 1er avril 2025 (CEA) - Le Ministère du commerce et de l’industrie du Malawi (MoTI), avec le soutien du Bureau sous-régional pour l’Afrique australe (BSR-AA), de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), a organisé une réunion d’examen et de validation du projet de règlement relatif aux zones économiques spéciales (ZES) du pays, le 1er avril 2025, à Lilongwe.

Des représentants du MoTI, du Centre d’investissement et de commerce du Malawi, de la Banque centrale du Malawi, du Conseil des ZES, du secteur privé, des partenaires de développement, des organismes gouvernementaux de réglementation, du système des Nations Unies au Malawi, du monde universitaire et du BSR-AA de la CEA ont assisté à cette réunion de validation.

La CEA reconnaît les ZES comme de puissants outils de transformation structurelle et d’industrialisation inclusive et aide le Malawi à exploiter ces zones pour promouvoir la diversification industrielle, la création de valeur ajoutée et l’intégration régionale à travers les cadres continentaux tels que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf).

La réunion a été officiellement ouverte par la Secrétaire au commerce et à l’industrie, Christina Zakeyo, qui a souligné que pour le Gouvernement du Malawi, la création de ZES constitue une stratégie clé pour soutenir la croissance économique, la diversification et l’industrialisation. Elle a souligné que les ZES ont prouvé leur efficacité pour attirer les investissements étrangers, promouvoir les exportations et créer des emplois dans de nombreux pays, et que le Malawi cherche à tirer parti de ces zones. Elle a insisté sur le fait que « l’élaboration d’une réglementation pour les zones économiques spéciales est essentielle pour attirer les investissements et promouvoir la croissance économique, en définissant des incitations à l’investissement spécifiques offertes aux entreprises opérant dans ces zones, telles que des exonérations fiscales, des subventions et une réglementation simplifiée ». Elle a insisté sur la nécessité d’élaborer un plan de mise en œuvre et un cadre de suivi et d’évaluation pour accompagner la réglementation une fois adoptée.

Le Chargé des affaires économiques, Oliver Maponga, représentant la CEA, a informé les participants qu’en tant que stratégie de développement industriel, les ZES offrent la possibilité de développer les chaînes de valeur par la création de valeur ajoutée et la valorisation, ainsi soutiennent le développement industriel et la transformation socio-économique. Il s’est concentré sur trois domaines dans lesquels les ZES peuvent soutenir l’industrialisation et le développement accélérés du Malawi, notamment : offrir aux micro, petites et moyennes entreprises une opportunité unique de s’intégrer dans des chaînes de valeur industrielles plus vastes dans les zones ; tirer parti de la ZLECAf en augmentant la production, en améliorant la compétitivité et en tirant parti des conditions commerciales préférentielles prévues par l’Accord ; et le fait que les ZES donnent au Malawi une chance d’aller au-delà des exportations de matières premières et d’exploiter les chaînes d’approvisionnement en minéraux verts à haute valeur ajoutée en soutenant la valorisation des minéraux essentiels à la transition énergétique.

La Coordonnatrice résidente des Nations Unies pour le Malawi, Rebecca Adda-Dontoh, dans une allocution prononcée par la Cheffe du Bureau de la Coordonnatrice résidente des Nations Unies, Michelle Hughes, a reconnu le soutien des Nations Unies au Malawi dans divers domaines et a spécifiquement développé l’appui technique récent et continu de la CEA, notamment : l’élaboration de la nouvelle politique industrielle nationale du Malawi, qui a été validée en mai 2023 et qui n’a pas encore été lancée ; l’examen et le développement de la politique étrangère du Malawi et de son plan stratégique sur la diplomatie économique visant à positionner le pays dans les paysages régionaux et mondiaux du commerce et de l’investissement ; le développement d’une infrastructure publique numérique robuste pour améliorer le suivi des politiques, le suivi des données économiques et l’efficacité des décisions gouvernementales ont été soulignés. Il a ajouté que « le Malawi est l’un des pays bénéficiaires d’un projet d’action climatique innovante pour une industrialisation verte et inclusive, visant à renforcer les capacités des décideurs politiques à élaborer des politiques d’économie verte et des cadres incitatifs favorisant l’action climatique et une industrialisation durable ».

Le Directeur général du Centre d’investissement et de commerce du Malawi (MITC), Krugger Phiri, a rappelé, dans une allocution prononcée par le Directeur par intérim de la facilitation des échanges au MITC, Lovemore Ndege, que la réglementation des ZES soutiendra la mise en œuvre de la loi sur les zones économiques spéciales. « La loi sur les zones économiques spéciales a été approuvée en janvier 2024 et est entrée en vigueur en mars 2024. Cette loi permet l’adoption de lois économiques plus libérales que celles en vigueur dans le pays et a désigné le Centre d’investissement et de commerce du Malawi comme autorité des zones économiques spéciales au Malawi ».

La séance d’ouverture a été suivie par la présentation du projet de règlement sur les zones économiques spéciales par le Consultant de la CEA, George Naphambo. Dans son rapport, le consultant a tiré les enseignements de la mise en œuvre du programme de zones franches d’exportation, notamment l’incapacité du programme à diversifier le portefeuille d’exportations du Malawi ; l’incapacité à créer des emplois durables à long terme ; l’impact minimal sur les flux d’investissement direct étranger ; l’impact limité sur le secteur manufacturier ; les flux de devises nets insignifiants et l’érosion des incitations pour les entreprises lors de l’élaboration du règlement. Le projet de règlement, élaboré en quinze parties, fournit des orientations complètes et est aligné sur les aspirations nationales de développement et les autres politiques et stratégies nationales.

Des travaux de groupe thématiques et des tables rondes sur l'examen du projet de règlement ont été organisés par la suite afin d’en améliorer le contenu et de définir une feuille de route claire pour la finalisation et la mise en œuvre du règlement sur les ZES.

Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001 
Addis-Abeba (Éthiopie) 
Tél. +251 11 551 5826 
Adresse électronique : eca-info@un.org