Lilongwe, Malawi, le 23 décembre 2020 (CEA) - Le Centre africain sur les politiques foncières (ALPC), un programme conjoint du consortium tripartite composé de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA), a organisé cette semaine une formation pour renforcer la capacité des principales parties prenantes au Malawi à identifier, évaluer et traiter efficacement les disparités et l’exclusion fondées sur le genre afin d’améliorer les droits des femmes à la terre et à d’autres ressources productives.
La formation, dispensée en collaboration avec le Ministère en charge des questions foncières du Malawi, est fondée sur l’examen complet entrepris par ALPC du cadre législatif du pays, qui fournit la base des droits fonciers des femmes et comment ces cadres juridiques peuvent être renforcés pour améliorer les droits des femmes.
Les examens complets et la formation répondent à une demande du Gouvernement du Malawi visant à renforcer les capacités des principales parties prenantes chargées de mettre en œuvre les droits fonciers des femmes. Le Centre a formé des décideurs politiques, des autorités traditionnelles et d’autres parties prenantes clés pour combler les disparités entre les hommes et les femmes et promouvoir une gouvernance et une administration foncières sensibles au genre conformément au programme de l’Union africaine sur le foncier.
La formation, organisée à Lilongwe, du 22 au 23 décembre 2020 sous le thème, « Renforcer la sécurité foncière et l’esprit d’entreprise des femmes conformément à l’Agenda foncier de l’Union africaine » a familiarisé les stagiaires avec les engagements, les cadres et les outils régionaux existants et a amélioré leur compréhension des principaux défis associés au renforcement de la sécurité foncière et de l’esprit d’entreprise des femmes.
La Coordonnatrice du Centre africain sur les politiques foncières, Joan Kagwanja, félicite le Malawi pour avoir été un pionnier des droits fonciers en Afrique en soutenant la constitution de la Déclaration de l’UA sur les questions et les défis fonciers en Afrique en 2009 ; et mis en place des politiques visant à assurer sa mise en œuvre au niveau national.
« La Déclaration de l’UA sur le foncier met en lumière le sort des femmes africaines, et les États membres sont invités à revoir les politiques foncières pour garantir l’égalité entre les hommes et les femmes à mesure que cela va dans le sens de la réalisation des objectifs économiques du continent », déclare Mme Kagwanja.
Elle dit que le programme de formation du Centre s’appuie sur un examen complet du cadre législatif, avec des recommandations clés visant à réduire les disparités entre les hommes et les femmes et renforcer les droits fonciers des femmes au Malawi.
Dans son allocution de bienvenue, Duncan Chione, représentant le ministère en charge des questions foncières, salue le thème de la formation en disant que ce dernier est bien aligné avec les besoins connexes identifiés par le gouvernement à la suite des récents projets pilotes de certaines lois foncières.
Il explique que les politiques foncières et leur gouvernance sont essentielles pour chaque gouvernement et c’est la raison pour laquelle les nouvelles lois foncières et les lois foncières coutumières avec des dispositions respectives pour les droits fonciers des femmes dans certains districts du Malawi sont testées.
L’accent a été mis sur le rôle des chefs traditionnels, qui sont les gardiens coutumiers de la terre, pour assurer un environnement propice à l’application des nouvelles lois foncières.
Se félicitant de l’accueil positif de la formation, les hauts chefs du centre et du Nord du Malawi appelle ALPC et le ministère en charge des questions foncières à renforcer le Forum des autorités traditionnelles africaines (FATA) et à soutenir les forums régionaux afin que les chefs traditionnels et les dirigeants puissent influencer efficacement l’état d’esprit des femmes sur la garantie des régimes fonciers et soutenir l’Agenda de l’UA sur le foncier et d’autres instruments internationaux.
La formation ciblait un groupe diversifié de parties prenantes, y compris des fonctionnaires des ministères des questions foncières ; de l’agriculture, de l’irrigation et du développement de l’eau ; du genre, des enfants et du développement communautaire ; et des autorités traditionnelles, des comités fonciers coutumiers, des tribunaux fonciers de district, des commis fonciers, des associations de petits exploitants agricoles, des universitaires et des Organisations de la société civile. En tant qu’influenceurs dans la société et en raison de leurs positions, les parties prenantes sont censées influencer l’élaboration des politiques et les réformes pour garantir que les institutions et la législation du Malawi reconnaissent les droits fonciers des femmes.
NOTE AUX RÉDACTEURS :
Le Centre africain sur les politiques foncières (ALPC), anciennement appelé Initiative pour les politiques foncières (LPI), est un programme conjoint du consortium tripartite composé de la Commission de l’Union africaine (CUA), de la Banque africaine de développement (BAD) et de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA). Son objectif est de permettre l’utilisation de la terre pour donner une impulsion au processus de développement africain.
Publié par :
La Section des communications
Commission économique pour l’Afrique
BP 3001
Addis-Abeba (Éthiopie)
Tél. +251 11 551 5826
Adresse électronique : eca-info@un.org